Les députés ont adopté jeudi 4 juin à l’unanimité, la loi portant utilisation sûre, sécurisée et pacifique du nucléaire, consacrant l’entrée du Togo dans le cercle des États Parties au traité sur la non-prolifération des armes nucléaires. Avec ce cadre juridique bien structuré, le pays pourra recourir à des technologies nucléaires pour le développement durable, la nutrition, l’agriculture ou le traitement de maladies.
« Il est donc permis à ce stade, d’envisager dans un court ou moyen terme, la création d’unités médicales spécialisées et dotées de toutes les technologies appropriées pour venir en aide à nos concitoyens qui seront dans le besoin », a déclaré la présidente de l’Assemblée nationale Yawa Tsègan.
Dans le domaine de la santé, le nucléaire facilite le dépistage, le traitement des cancers et la sécurité sanitaire des aliments. Dans le sous-secteur de l’élevage, il contribue à l’accroissement de la productivité des terres, multiplication des variétés de terres fertiles, à l’amélioration de la croissance, de la reproduction et renforce la résistance du bétail aux maladies.
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Toutefois, « le nucléaire et les rayonnements ionisants qu’il véhicule, comportent des effets potentiellement nocifs, pouvant résulter d’une utilisation inappropriée, d’accidents ou d’actes malveillants, dont il est impératif de protéger les personnes, la société et l’environnement », a fait observer le ministre de la santé et de l’hygiène publique, professeur Moustafa Mijiyawa. Cette loi permet donc au Togo, membre depuis 2012 de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) de satisfaire les standards internationaux en matière de législation et de réglementation de l’utilisation sécurisée et sûre du nucléaire dans un but pacifique.