Une rencontre bilan des actions de lutte contre les pratiques préjudiciables aux enfants engagées depuis 2013, regroupe des acteurs étatiques, des experts, des leaders religieux, des chefs traditionnels et des partenaires depuis jeudi 11 mai 2023 à Lomé. L’évaluation des initiatives permettra de définir de nouvelles approches visant à assurer et garantir plus de protection aux enfants dans le pays.
La session organisée par le ministère chargé de l’action sociale, avec l’appui du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) est une occasion pour les participants de revisiter le chemin parcouru en matière d’adoption des enfants, et, de lutte contre les pratiques préjudiciables à leur évolution. Elle permettra aussi d’explorer des alternatives visant à relever les défis qui persistent.
En effet, c’est depuis 2013 que, le Togo a lancé et, exécute plusieurs programmes et projets qui visent à garantir un environnement paisible, où les enfants vivent, grandissent, se développent et s’épanouissent dans les meilleures conditions possibles.
Parmi autres : la ligne verte Allô 1011, le signalement des cas de violences par SMS, le programme national de lutte contre les grossesses et mariages chez les adolescentes en milieux scolaire et extrascolaire, dont le processus d’actualisation est en cours, l’élaboration de la politique nationale du bien-être de l’enfant, la construction en 2021 à Lomé et à Kara d’un centre multifonctionnel de prise en charge holistique des survivantes de violences basées sur le genre dénommé, « One Stop Center », et deux (2) autres d’écoute des victimes de violences en construction à Kara et à Dapaong, etc.
Ces actions suscitées, ont permis selon la ministre de l’action sociale, Adjovi Lolonyo Apédoh-Anakoma, de réduire ou du moins, de freiner certaines pratiques sociales traditionnelles préjudiciables aux enfants.
Malgré les résultats obtenus, le mal persiste.
C’est ainsi que1 593 enfants ont été victimes de mariages précoces ou forcés entre 2015 à 2018, 701 enfants ont été considérés comme « des enfants sorciers », 334 ont été placés dans les couvents, seize filles ont été victimes des mutilations génitales féminines (MGF) et quatre (4) autres d’infanticide.
« Même si l’on peut se féliciter des nombreux résultats obtenus grâce à la volonté politique des plus hautes autorités de notre pays et grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers, nous restons conscients que beaucoup de défis restent encore à relever », a déclaré avec peine la ministre.
Face à ce triste tableau, elle a joint sa voix à celles des représentants du préfet d’Agoè-nyivé et de l’UNICEF à l’ouverture pour appeler les participants à s’impliquer activement dans les échanges pour sortir des propositions pertinentes et concrètes.
Lesquelles aideront le gouvernement à mieux réorienter les stratégies, politiques et actions, devant concilier les valeurs culturelles et les droits de l’enfant.
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