
Gardienne du respect des droits de l’homme, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) ne dérobe pas à sa mission pendant la durée du couvre-feu en cette période des fêtes au Togo, de 22 heures à 5 heures dans le Grand Lomé et de 23 heures à 5 heures les 24, 25 et 31 décembre 2020 puis le 1er janvier 2021 sur l’ensemble du territoire. A travers son observatoire, elle recense les cas de violation des droits de l’homme.
Depuis le 20 décembre 2020, les populations du Grand Lomé sont obligées de rester chez eux de 22 heures à 5 heures du matin. La décision prise par le gouvernement pour limiter les cas de propagation du coronavirus n’a pas recueilli l’assentiment des populations. Et comme force devrait rester à la loi, la force spéciale anti-pandémie Covid-19 est chargée du respect de la décision, qui face à la résistance peut faire recours à des arrestations. Ce qui peut parfois dérailler. D’où, le rôle important de la veille que fait la CNDH sous la coordination du ministère chargé des droits de l’homme, pour s’assurer du respect des droits de l’homme en cette période de privation de droit de liberté.
Pour ce faire, la sous-commission promotion et protection des droits de l’homme de la Commission assure la coordination des activités de l’observatoire. Les antennes régionales de la CNDH sont aussi mises à contribution. « Elles doivent recenser et transmettre sans délai à l’observatoire les cas de violation des droits de l’homme collectés durant cette période d’exception », assure la CNDH.
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Engagée aux côtés du gouvernement
Dans un communiqué publié au lendemain de la déclaration de l’état d’urgence par le président de la République, le 2 avril, la CNDH avait déclaré conformément à son rôle consultatif, qu’elle « reste aux côtés du gouvernement pour observer la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire » et qu’elle « lui fera régulièrement ses observations et recommandations sur l’application de cette mesure dans le respect des droits de l’homme ».
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Pour le fonctionnement de l’observatoire, la Commission « sollicitera la part de certaines organisations de défense des droits de l’homme un partage d’informations », assure-t-on.
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