Société

Don de sang au Togo : l’armée, un levier vital encore sous-exploité

La pénurie de sang persiste au Togo, mettant en danger la vie de nombreux patients, notamment les femmes enceintes, les accidentés et les personnes souffrant de maladies chroniques. Face à cette situation préoccupante, la contribution des forces de défense et de sécurité apparaît comme une piste prometteuse que le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) est appelé à explorer davantage.

En marge de la Journée mondiale du don de sang célébrée le 14 juin, plusieurs acteurs de la santé ont souligné la nécessité de mobiliser de nouveaux donneurs, réguliers et disponibles. Parmi eux, les militaires, gendarmes, policiers ou encore sapeurs-pompiers, en raison de leur sens du devoir et de leur discipline, pourraient constituer une réserve stratégique de donneurs bénévoles.

« Les forces de l’ordre sont déjà impliquées ponctuellement, mais leur engagement pourrait être structuré et renforcé », suggère un acteur de la société civile. Une telle implication régulière pourrait considérablement améliorer les stocks de sang, souvent en deçà du seuil critique, notamment dans les hôpitaux de Lomé, Sokodé ou Kara.

lire aussi-Togo : le CHU Kara accueille une campagne de don de sang

Au-delà de leur rôle sécuritaire, les forces de défense et de sécurité pourraient ainsi contribuer de manière significative à sauver des vies. Pour cela, il faudrait mettre en place un programme national de don volontaire au sein des casernes et commissariats, avec un calendrier annuel de collecte, en partenariat avec le CNTS.

En attendant, le manque de poches de sang reste une urgence silencieuse. Le Togo a besoin de 60 000 dons par an pour couvrir les besoins. En 2024, à peine 40 % de cet objectif a été atteint. Mobiliser les forces de défense pourrait permettre d’inverser la tendance.

LAISSER UN AVIS

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer