Société

Le désencombrement des voies publiques suscite indignation à Kara

L’opération de désencombrement des trottoirs urbains au Togo a débuté le mercredi 15 février sur toute l’étendue du territoire national. Dans la commune Kozah 1, cette mesure du gouvernement a pris effet avec la décente sur le terrain des équipes de la mairie.

Cette mesure contre l’occupation des emprises des voies publiques avait été annoncée en début d’année par le ministre d’Etat en charge de l’Administration territorial, de la Décentralisation et du Développement des territoires, Payadowa Boukpéssi. Elle fait suite à un décret pris en conseil des ministres en début octobre 2022.

Dans la ville de Kara, que ce soit le long de la nationale N°1 ou des rues secondaires, notamment la RN 16 (Kara-Kétao) et la RN 19 (Kara-Kabou), des occupants n’hésitent pas à afficher leurs indignations.  « Là où nous sommes, on va quitter pour aller où. La vie devient chère à cause de l’inflation. Maintenant qu’on se débrouille pour manger, on nous dit de laisser aussi. C’est trop et nous demandons pardon », a furieusement lâché Adjani Yao, un exposant de chaussures installé sur la voie de Kétao.

Par contre d’autres occupants des trottoirs dans la ville partagent la nécessité du désencombrement des trottoirs, mais éprouvent de la peine à chercher et trouver de nouveaux emplacements pour leurs étalages, tel que l’ont conseillé les autorités de la communes Kozah 1 lors des séances de sensibilisations. Mlle Kpahou Aimée, propriétaire d’une baraque de vente des ustensiles de cuisine a déclaré qu’«Ils ont raison de libérer l’espace que nous occupons mais ça ne nous arrange pas. Nous vivons de ça. Nous avons fréquenté mais il n’y a pas de travail. Ils n’ont qu’à voir dans quelle mesure ils peuvent nous aider ».

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Répondant aux inquiétudes de ces concitoyens, le maire de la commune Kozah 1, Pidabi Pawoubadi a expliqué que la raison fondamentale de cette mesure prise par le gouvernement est de préserver la vie des citoyens en évitant des accidents de circulation. « C’est vrai que c’est ça que certains concitoyens font pour survivre, mais il faut être en vie d’abord avant de pratiquer en toute quiétude ses activités », a reconnu le maire. Il a cependant rassuré les occupants ayant des autorisations provisoires, de la disponibilité de la mairie à leur accompagner pour leurs nouvelles installations, avant d’inviter tous les occupants des abords de routes à manifester dès ce jour, leur volonté à quitter l’emprise des voies.

Les autorités de la commune Kozah 1, avaient passé des communiqués et effectué des séances de sensibilisation avec l’ensemble des occupants à Kara pour la bonne réussite de l’opération dans le délai requis.

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