La présidente de l’Assemblée nationale aura beaucoup à faire. L’institution qu’elle dirige est attendue sur plusieurs fronts. Réformes constitutionnelles et institutionnelles, réformes économiques, budget. Wildaf Togo vient d’ajouter à la longue liste des chantiers sur lesquelles elle est attendue le mariage précoce des jeunes filles Togolaises.
La situation est alarmante selon la délégation de Wildaf-Togo reçue par la présidente de l’Assemblée. Pour Mme Anne Kpedji, l’organisation qu’elle dirige est en train de mettre en œuvre un projet de lutte contre les mariages précoces, à Lama-Tessi, dans la région centrale et à Tano dans la région des savanes.
«C’est un projet qui a commencé par une étude qui a fait ressortir les causes profondes de ce phénomène. Au vu de cette étude, nous avons adopté un modèle d’intervention qui nous a permis de mener des activités sur le terrain. L’une des activités est le plaidoyer. En effet, notre pays a ratifié des conventions au niveau international qui préconisent que le mariage soit établi à 18 ans. Mais, quand nous regardons le Code de l’enfant et celui des personnes et de la famille, il y a des ouvertures qui permettent de marier les jeunes filles de 16 ans. Nous avons rencontré la présidente de l’Assemblée nationale ce matin, pour lui parler de ces ouvertures qui ont des conséquences graves sur le plan matériel et financier et qui hypothèquent la scolarisation de la jeune fille», a-t-elle précisé.
Mme Kpedji ajoute que la présidente de l’Assemblée nationale les a écoutés et leur a prodigué des conseils utiles. Elle s’est dite prête pour la révision des articles de ces deux Codes. «Mme la présidente nous a rassurés que nous allons travailler ensemble pour l’épanouissement de la femme au Togo et mener davantage d’actions en faveur de la jeune fille», a-t-elle indiqué.