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Menace terroriste : le Togo n’est pas à l’abri mais « la situation n’est quand même pas très alarmante », selon Général Yark Damehane

Le ministre de la sécurité et de la protection civile,  général Yark Damehane se veut rassurant. Sur les ondes de Victoire FM ce lundi, il a  indiqué que la situation  sécuritaire dans le pays n’est pas si alarmante malgré une sous-région en proie à des attaques terroristes et conflits inter-communautaires. « C’est  vrai qu’on  enregistre de plus en plus  des actes de tueries dans certains pays de la sous-région ou, c’est des conflits inter-communautaires ou c’est  des mouvements de djihadistes contre les citoyens, ou contre des confessions religieuses. C’est vrai que notre pays n’est pas à l’abri  mais la situation n’est quand même pas   très très alarmante, je  dois rassurer nos compatriotes », a-t-il déclaré.

 D’ailleurs précise le patron de la sécurité, depuis quelques   années le pays a pris des mesures préventives en ce sens  estimant que c’est  lorsqu’un terrain est inoccupé, qu’ il n’ y a pas d’administration que cela est fertile  à tous les désordres. « En 2014, le président de la République a décidé de réformer les forces de défense et de sécurité », informe le ministre, citant notamment la création des régions militaires, de gendarmerie et police. Pour un maillage du territoire, des unités de police et de gendarmerie  ont été créées.   « C’est pour cadrer le territoire », assure le ministre. Dans le nord   du pays,   frontalier avec le Burkina Faso en proie  depuis quelques  années à des attaques, des opérations ont été menées et des présumés djihadistes ont été interpellés et remis aux autorités du Faso.

 En mai de cette année, un comité interministériel a été  créé et lancé  récemment à Dapaong. Selon le ministre de la  sécurité et de la protection civile, général Yark Damehane, interrogé  récemment par 24heureinfo, le comité a plusieurs objectifs entre autres : éradiquer  ou réduire sensiblement  la propagation de l’extrémisme violent dans les zones vulnérables ou à risques en donnant aux communautés de base les outils et le soutien dont elles ont besoin pour résister  au fléau, puis renforcer la coopération et la collaboration entre l’administration, les forces de défense et de sécurité et la société civile pour une prévention plus efficace   de l’extrémisme violent.

Sur le terrain, le comité composé des cadres des ministères de la sécurité et de la protection civile, des droits de l’homme, de l’affaire sociale, des affaires étrangères, de l’administration territoriale, de la justice.., aura à mener entre autres les actions comme évaluer la menace et identifier  les zones  à risques ou affectées, recueillir  des données sur les besoins prioritaires des zones à risques ou affectées, sensibiliser la population en général et celle  des zones à risques en particulier, écouter les populations vulnérables ou vivant dans les zones à risques  de façon permanente à travers  des échanges  et des visites de terrain afin d’apporter des réponses holistiques à leurs préoccupations et de marquer la présence de l’Etat.

En outre le comité aura à exécuter  des projets en vue d’obtenir l’adhésion et une meilleure collaboration de la population dans les zones à riques, identifier et éradiquer les sources de conflit et de méfiance entre les forces  de sécurité et de défense et la population à la base et enfin, créer un climat de confiance et de collaboration entre les forces de défense et de sécurité  et la population.  

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