Papson Moutité, accusé de viol et violences aggravées continue de narguer ses victimes et de mépriser la justice après sa liberté provisoire le 14 mai. A travers des sorties médiatiques, il défie ceux qui l’accusent, mais derrière ses déclarations intempestives se cache un bonhomme souffrant de trouble de comportement.
Selon le certificat médical établi par docteur Belei Eric, médecin au service des urgences médicales du CHU Sylvanus Olympio, le détenu Amoussou Midodji, alias Paspon Moutité souffre de trouble de comportement depuis plus de 12 ans et a été suivi par un psychiatre. Il est désorienté, obnubilé et nécessite une prise en charge adéquate au Cabanon où sont traités les malades détenus. Sauf qu’après les soins, il ne retournera plus dans sa cellule mais chez lui, une libération si tôt qui a ravivé la polémique sur le jugement des dossiers de viols au Togo.
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« C’est avec surprise et indignation que le collectif Non C’Est Non a appris la libération provisoire du sieur Amoussou Midodji, alias Papson Moutite, accusé de viol et de Violences aggravées Le collectif est consterné par cette nouvelle qui met en danger les plaignantes de cette affaire », a réagi la coordinatrice du collectif Marthe Fare dans un communiqué. Pour Gerry Taama, député à l’Assemblée nationale, la libération provisoire accordée à Papson Moutité « pose un problème éthique ».
D’après l’intéressé, les accusations de viol, dont il serait auteur sont fausses. Au contraire, lance pour ceux qui veulent l’entendre que ce sont les filles elles-mêmes qui le harcèlent et courent derrière lui. « La main sur la conscience, ce n’est pas la fille avec qui je vais coucher qui manque à Lomé. Je ne vais pas me vanter, je ne suis pas coureur de jupon. Mais, c’est comme si on dit que le poisson grimpe sur un arbre. Le poisson vit dans l’eau. Je leur lance un défi », a-t-il déclaré au micro de Kanal FM menaçant ensuite de faire « publier les messages inappropriés » envoyés par ces filles. « Je vais envoyer des messages qui prouvent que vous demandez même à venir dans ma chambre et je refuse. Vous demandez même à me toucher, vous m’appelez chéri, mon amour, mon cœur, j’ai toujours refusé », a-t-il lancé.
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Papson Moutité qui encourt une peine d’au moins 10 ans pour les faits qui lui sont reprochés, peut être encore incarcéré à tout moment, selon le procureur de la république qui rassure que le dossier n’est pas clos.
