Société

Togo : Brigitte Adjamagbo-Johnson envoie une rose noire à Faure Gnassingbé

Vendredi 6 juin 2025, Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP) a envoyé  un message codé à Faure Gnassingbé pour son anniversaire. Dans une lettre ouverte, l’opposante y dresse un bilan sombre de la gouvernance actuelle et choisit d’offrir au chef de l’État une « rose noire » symbolique.

Un symbole fort : la rose noire

Plutôt qu’un message de félicitations, Brigitte Adjamagbo-Johnson offre « une rose noire pleine d’épines », symbole d’un régime qu’elle considère « à bout de souffle » et éloigné des principes démocratiques. Dans un ton mêlant gravité et appel au sursaut, elle écrit :

« Ce n’est pas un hommage. Ce n’est pas une bénédiction. Ce sont des funérailles politiques à peine déguisées. »

La tribune évoque la situation politique, les arrestations d’opposants et d’activistes, et une « jeunesse désabusée », selon l’opposante. Elle fait notamment référence aux cas récents d’interpellations, dont celui de l’activiste Aamron, pour illustrer ce qu’elle décrit comme une dérive autoritaire.

Appel au départ

Dans cette lettre ouverte, la secrétaire générale de la CDPA ne mâche pas ses mots. Elle affirme que le chef de l’État « gouverne désormais hors Constitution, hors peuple, hors temps » et l’appelle à « quitter le pouvoir » pour, selon elle, sauver une part d’honneur historique.

« Sortez, non comme un prince héritier usé, mais comme un homme qui, un instant au moins, a su écouter autre chose que sa peur. »

Une posture politique assumée

Déclarant écrire « non en tant qu’opposante mais en citoyenne togolaise », Brigitte Adjamagbo-Johnson entend ainsi se faire la voix d’une jeunesse « qui n’a plus les moyens de faire la fête, mais se souvient ». Sa tribune, largement relayée sur les réseaux sociaux, marque un tournant dans la communication de la DMP à l’égard du pouvoir en place.

LAISSER UN AVIS

Lire aussi-Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson : « Je ne contribuerai pas à la mise en place des institutions de la nouvelle constitution »

Pour l’heure, aucune réaction officielle n’a été enregistrée du côté de la présidence ou des institutions concernées.

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