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Togo/Crash de Lungi : les parents des victimes adressent un message au président Faure Gnassingbé

12 ans après le crash d’hélicoptère de Lungi qui a ôté la vie à 13 togolais dont le ministre des Sports, Richard Atipoé, les familles attendent toujours le paiement de la seconde moitié des indemnités fixés de commun accord avec l’Etat Sierra-léonais. En conférence de presse à Lomé ce 3 juin, jour anniversaire  à l’issue d’une messe, l’Association des parents des victimes, Lungi à jamais a dénoncé « le mépris »  avec lequel le dossier est traité par les gouvernements du Togo et de la Sierra-Léone. Les familles exigent non seulement le paiement   du reste des indemnités mais aussi la mise à leur disposition du rapport final des enquêtes. Elles demandent au Chef de l’Etat togolais d’ériger comme promis  « la stèle » au nom des  13 victimes.  

« Les familles des victimes  sentent du mépris  de  la part de nos gouvernants,  togolais et Sierra-léonais », a déploré  devant la presse,  Habib Amouzou, directeur exécutif  de l’Association Lungi à Jamais.  « Quand vous optez  pour un règlement à l’amiable c’est pour vite faire les choses  or ce règlement à l’amiable traîne depuis 12 ans.  Nous n’avons  même pas de répondant vis-à-vis de nos autorités qui pourront nous dire  ce qui s’est réellement passé le jour-là », a-t-il souligné.

Par conséquent, l’Association des victimes demande aux deux Etats à avoir une copie du rapport définitif   élaboré à l’issue des enquêtes diligentées.

« Nous n’avons pas eu le rapport définitif de cet  accident pour savoir ce qui s’est réellement passé. A qui  demander? Nous le savons pas mais cela ne  nous empêche  pas  de continuer par nous battre  pour  avoir des réponses  à  nos questionnements  et  pouvoir répondre  à nos enfants un jour »,  a insisté M. Habib, qui précise que les familles n’ont pas encore fait le deuil.

Il ajoute que  » les bruits des couloirs », ils entendent chaque jour,  mais souhaitent avoir la version officielle du film du crash. « Nous n’avons pas cette force d’imposer  des choses, la seule force  que nous avons c’est demander  à savoir ce qui s’est passé. Nous ne voulons pas  être considérés  avec mépris »,  dénonce l’Association devant la presse.

Sur les indemnités,  l’Association se réserve le droit d’ intenter des actions en justice pour avoir gain de cause.   « Nous  avons   perçu la moitié de ce  que nous nous sommes mis d’accord avec l’Etat Sierra-léonais mais cette moitié moins une personne je précise. Si l’Etat Sierra-léonais ne veut pas payer  l’autre moitié plus une personne,  il y a des juridictions qui peuvent le  contraindre   à faire ça. Et ce ne sont pas des pistes que nous sommes en train de négliger. Aujourd’hui, nous avons mis des jalons avec des juridictions  à Bruxelles pour le faire », informe M Amouzou.

Enfin   l’Association Lungi à jamais souhaite voir se réaliser la « stèle au nom des victimes » promis par  le Chef de l’Etat. « Nous espérons qu’il  va écouter notre demande et il va  se rappeler pour  faire quelques chose », a  soutenu Amouzou.

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