
Annoncées sur les réseaux sociaux depuis plusieurs jours par de jeunes internautes basés à l’étranger, les manifestations contre le pouvoir en place ont démarré ce jeudi 26 juin à Lomé. Si la mobilisation était faible, des incidents ciblés ont été quand même enregistrés à Bè, devenu épicentre des tensions.
Dans la matinée, des groupes de jeunes ont semé le trouble dans la commune du Golfe 1. Pneus incendiés, barricades érigées à la hâte, voies obstruées : les manifestants ont tenté de bloquer plusieurs axes routiers majeurs, notamment Bè marché–Akodéssewa, Tokoin Gbadago et Séminaire, le rond-point Gakpoto, Photo Vénavi–Amoutiévé et Bè Kpota–rond-point Agipé.
Des témoins évoquent une stratégie de type « guérilla urbaine », avec des interventions musclées des forces de l’ordre avec des gaz lacrymogènes afin de restaurer le calme et sécuriser les zones ciblées.
A l’annonce de ces manifestations non déclarées, le gouvernement, par la voix du ministre de la Réforme du service public, du travail et du dialogue social Gilbert Bawara, a condamné fermement ces actions, les qualifiant d’« illégales, irrégulières et dangereuses ».
« Aucun acte administratif n’a été introduit pour encadrer ces manifestations. Ce sont des attroupements spontanés et illicites, qui mettent en péril la sécurité et l’ordre public », a déclaré le ministre à la télévision nationale.
Et de prévenir :
« Ce n’est pas la peine de prendre le risque. En participant à un rassemblement non autorisé, on s’expose à des poursuites. »
Les appels à poursuivre les manifestations dans les jours à venir continuent toutefois de circuler en ligne. Les autorités se tiennent en alerte et rappellent leur engagement à garantir la paix et la stabilité sur l’ensemble du territoire.