L’activiste togolais Folly Satchivi, figure emblématique de la société civile et ancien leader du mouvement « En aucun cas », a été interpellé dans la matinée du lundi 7 juillet 2025 à son domicile situé dans le quartier Bè à Lomé. L’information, confirmée par des sources familiales, a rapidement suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux.
Selon les témoignages recueillis par Togo Scoop, l’arrestation a été menée par des hommes encagoulés et lourdement armés, arrivés à bord de quatre véhicules banalisés. Une partie des agents aurait escaladé le mur d’enceinte pour pénétrer dans la maison, avant d’emmener M. Satchivi vers une destination qui s’est révélée être la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ).
Retour remarqué dans l’espace public
Absent de la scène médiatique depuis plusieurs années, Folly Satchivi avait récemment opéré un retour remarqué. Sa participation visible aux récentes manifestations organisées à Lomé avait ravivé les souvenirs de son engagement militant. Certains observateurs y voyaient les prémices d’un retour actif dans le champ politique et associatif.
Ce n’est pas la première fois que le militant est interpellé. En août 2018, il avait été arrêté alors qu’il tentait d’animer une conférence de presse. Son mouvement avait alors dénoncé une opération musclée, accompagnée de saisies de matériel au siège de Novation Internationale. En janvier 2019, il avait été condamné à 36 mois de prison, dont 12 mois avec sursis, pour apologie de crimes et délits et trouble aggravé à l’ordre public
Cette nouvelle interpellation intervient dans un contexte politique tendu, marqué par la campagne électorale en cours. Fin mai, un autre acteur engagé, l’artiste Aamron, avait lui aussi été arrêté dans des conditions similaires. Ces épisodes répétés font craindre un durcissement du climat sécuritaire à l’approche des échéances électorales.
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