
Face à la presse vendredi 3 octobre 2025 à Lomé , le Procureur de la République, Mawama Talaka, a rappelé le rôle régalien du Parquet dans la protection de la société et de l’État. Il a annoncé que toute infraction commise via les réseaux sociaux sera désormais poursuivie sans complaisance.
« Le ministère public se fera le devoir de remplir sa mission de poursuite dans le cadre de la mise en œuvre stricte de la politique pénale afin de préserver la société et l’État des conséquences désastreuses liées à l’usage abusif et anarchique des réseaux sociaux », a affirmé le Procureur.
Les réseaux sociaux : un outil utile mais dangereux
Selon le Procureur, les médias sociaux regroupent l’ensemble des applications et services en ligne permettant la création, le partage de contenus et l’interaction entre utilisateurs. Ils incluent les réseaux sociaux traditionnels tels que Facebook, Instagram, WhatsApp, X (Twitter), TikTok, mais aussi les blogs, forums et plateformes de partage de photos et vidéos.
Bien que ces outils facilitent la communication, la vie professionnelle et la diffusion d’informations, ils peuvent également devenir une menace lorsqu’ils sont utilisés à mauvais escient.
Un cadre légal strict pour lutter contre les abus
Le Togo dispose d’un cadre légal solide pour réprimer les abus sur les plateformes numériques, notamment :
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le nouveau code pénal,
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le code de l’enfant,
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la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité,
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le code de la presse et de la communication,
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et la loi sur la protection des données à caractère personnel.
Les infractions visées incluent la diffamation, les injures graves, l’atteinte à l’honneur, l’outrage aux autorités, la corruption de la jeunesse, l’apologie de crimes, la provocation à la haine ou à la violence, la diffusion de fausses informations et la violation de la vie privée.
Appel à la responsabilité des internautes
Le Procureur Talaka a insisté sur la distinction entre liberté d’expression et attaque gratuite. « Quiconque publiera, partagera ou validera un contenu illégal sur une plateforme numérique s’expose à des poursuites pénales. La complicité par approbation n’échappera pas à la loi », a-t-il averti.
Pour le Parquet, la sécurité et la bonne santé de notre pays dépendent de la responsabilité de chaque utilisateur des médias sociaux.