Le gouvernement togolais a décrété, comme chaque année, un repos biologique strict sur le lac Nangbéto, imposant interdiction de toute activité de pêche du 15 août au 15 novembre 2025.
Cette pause biologique a pour objectif de préserver les espèces piscicoles du lac, favorisant leur renouvellement naturel en respect des politiques de gestion durable des ressources halieutiques. Selon le ministre en charge de la Production halieutique, Damehame Yark, il s’agit d’un levier clé pour garantir la pérennité des stocks de poissons pour les générations actuelles et futures.
Un lac d’importance économique et écologique
Le lac Nangbéto, implanté sur le site du barrage hydroélectrique de la Communauté Électrique du Bénin (CEB), joue un double rôle crucial. Il est à la fois une source alimentaire majeure — grâce à la pêche artisanale — et un centre de développement de la pisciculture locale, dont la production est destinée aux marchés nationaux et internationaux. Cet arrêt temporaire des activités halieutiques est donc essentiel non seulement pour la biodiversité mais aussi pour l’économie régionale.
Une mesure bien rodée… mais aux répercussions concrètes
Reconduite chaque année, cette suspension est devenue une pratique institutionnalisée, souvent saluée comme un outil essentiel pour la protection de l’environnement aquatique. Cependant, son impact sur les communautés riveraines principalement des pêcheurs artisanaux reste un sujet de préoccupation : comment maintenir leurs revenus pendant cette période ? L’article initial ne détaille pas de compensation ou d’alternatives proposées.
