
Ayawovi Demba Tignokpa, ministre de la coopération et le coordonnateur du Système des Nations unies au Togo, Damien Mama ont co-présidé jeudi à Lomé, la première réunion du Comité de pilotage du projet de renforcement des capacités nationales et communautaires de prévention des conflits et violences et la protection des droits de l’homme au Togo. La tenue de cette réunion marque aussi le démarrage du projet sur le terrain financé à hauteur d’un demi-milliard de F Cfa par le Fonds des nations Unies pour la consolidation de la paix (PBF). Son objectif est de contribuer à la réduction des conflits et des violences récurrentes liés aux questions politiques et constitutionnelles par le renforcement des capacités au niveau national et communautaire de prévention et de gestion des conflits puis de rétablir la confiance entre les civiles et les forces de sécurité et de défense. Selon le coordonnateur du SNU, cette première réunion constitue un « jalon important dans le démarrage du projet ». « Elle représente l’instance d’orientation stratégique du projet et une exigence des Nations unies dans le processus de gestion de projet », a-t-il déclaré. Sur le terrain, le projet d’une durée de 18 mois sera mis en œuvre par le PNUD et l’UNICEF avec le soutien du haut-commissariat des Nations-Unies pour les droits de l’homme. Pour finir, M. Mama a salué les réformes entreprises ces dernières années par le Togo en matière de gouvernance et de consolidation de la paix. Malgré ces avancées, poursuit-il le pays n’est pas encore à l’abri des conflits, tensions et violences politiques. « Les conflits et les crises politiques notamment d’août 2017, détruisent la cohésion sociale et ralentissent les efforts de développement du pays », nuance le coordonnateur.
De son côté, la ministre Demba Tignokpa, a précisé que cette réunion du comité de pilotage crée par arrêté le 16 juillet dernier permettra aux membres de mettre en place des « stratégies adéquates pouvant orienter les actions du projet afin d’adresser les contraintes éventuelles pour l’atteinte des résultats escomptés dans les délais requis ». «Il est important de relever qu’en nous engageant pour les objectifs de consolidation de la paix et de renforcement de la cohésion nationale, nous posons des bases solides pour progresser vers l’atteinte des Objectifs de développement durable au Togo », martèle la ministre, pour qui, « aucun développement n’est possible dans un pays où l’insécurité et le non-respect des droits de l’homme règnent ».