Le Togo continue de subir de plein fouet les coupures intempestives d’électricité. Si la Compagnie énergie électrique du Togo (CEET) avait avancé des raisons de travaux de maintenance pour calmer les ardeurs, la ministre de l’énergie apporte plus de précision.
“La crise énergétique qui sévit depuis janvier 2024 dans notre région, principalement due au manque d’approvisionnement en gaz naturel, entraîne des délestages et perturbe nos économies,” a écrit la ministre Mila Aziable sur son compte X (Ex-Twitter). « La demande en gaz naturel au Togo est de 35 000 MM BTU par jour, mais les fournitures sont insuffisantes, voire inexistantes par moments, ce qui se traduit par des coûts de production élevés et des coupures fréquentes, » poursuit-elle à l’issue d’une réunion à Lomé du Comité des ministres du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO).
“Le GNL est un produit du gaz naturel. Dans le cas présent, c’est le Nigeria qui alimente en gaz le Bénin, le Togo et le Ghana via le gazoduc de la WAPCo depuis 2010. Malheureusement, ils font face à de gros défis d’acheminement ces temps-ci. Il y a même récemment eu des travaux de maintenance,” indique Olivier de Souza, spécialiste des hydrocarbures chez l’Agence Ecofin.
En dépit de ces difficultés récurrentes, les États de la CEDEAO continuent de miser sur le GAO. “En réponse, pour l’année 2024, l’AGAO se concentrera sur la sécurité de l’approvisionnement, l’inspection du gazoduc, l’élaboration d’un nouveau plan stratégique sur cinq ans, ainsi que sur la promotion et la gestion du projet GAO,” a soutenu la ministre Mila Aziable jeudi 4 avril 2024. Cependant, d’aucuns pensent qu’il “faut impérativement investir dans un terminal d’importation et de regazéification de GNL. Surtout pour les pays traversés par le WAGP : Bénin, Togo et Ghana (en cours)”. Un projet de ce genre avait été annoncé également au Togo en 2018, avec la Guinée Équatoriale, important producteur de GNL.
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