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Lutter contre la pauvreté pour anticiper la menace

L’Ambassadeur des Etats-Unis au Togo, Eric Stromayer et le ministre de la Sécurité et de la protection Civile, Yark Damehame ont ouvert ce mardi 18 juin à Dapaong (Nord Togo), la conférence « Prévenir l’extrémisme violent par la cohésion sociale ». Organisée par l’Ambassade des Etats-Unis et le gouvernement togolais, elle inclue la participation d’une centaine de représentants de la police, la gendarmerie, l’administration, des comités de développement villageois, des groupements de femmes et de jeunes des préfectures de Tône, Cinkassé, Kpendjal, Tandjouare, Kpendjal Ouest, Oti et Oti Sud. L’événement a pour objectif principal de susciter le dialogue et l’échange d’expériences en vue de préparer les institutions publiques et les populations à pouvoir identifier et prévenir l’extrémisme violent par la construction d’une dynamique de collaboration entre les forces de défenses et de sécurité et les populations.

La conférence permettra aussi aux participants de contribuer à l’identification des potentielles sources de conflit dans la région des Savanes, la valorisation de l’autonomisation des jeunes et des femmes, ainsi que la promotion de la cohésion sociale au travers de la culture. L’extrémisme se nourrissant également de l’inégalité et des préjugés sociaux, les participants à la conférence se donnent aussi comme ambition de proposer des stratégies de réduction de la perception d’éloignement de la région des Savanes, d’amélioration des services publics, et de réduction de la pauvreté.

L’ambassadeur Stromayer a affirmé dans son discours : « Les actions des forces de sécurité ne suffiront pas à elles seules à vaincre la menace de l’extrémisme. Nous devons bâtir des ponts de collaboration entre les forces de sécurité, les autorités gouvernementales, les chefs religieux et les groupes de la société civile qui, trop souvent, se méfient les uns des autres et travaillent dans la contradiction. ».

Il a encouragé les participants à être des partenaires de lutte et des forces de proposition quel que soient leur âge et occupation. « Si on arrive à le faire, cela peut priver l’idéologie extrémiste du sol fertile dans lequel elle pousse. La source du radicalisme est un manque d’espoir pour l’avenir. Au lieu de cela, nous devons offrir à tous les citoyens de ce pays l’espérance qu’ils ont un rôle à jouer dans le projet national de création d’un Togo plus stable, prospère et démocratique » a ajouté Eric Stromayer.

« Notre sous-région est en proie depuis quelques années à une insécurité criante, l’agression terroriste et l’attentat sont posés ça et là dans certains pays dans la sous-région et comme on le dit, commander c’est prévoir. Notre pays avec l’appui de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique veut anticiper sur les risques de l’extrémisme violent en posant les jalons, les problèmes tels qu’ils se présentent sur le terrain pour essayer de trouver des solutions, c’est justement le but de cette conférence de Dapaong », a souligné le ministre de la sécurité, le général Yark Damehane.

Les intervenants principaux de la conférence comprennent Dr Abasse Pen-Laré, enseignant-Chercheur, spécialiste de Sociologie des organisations à l’université de Lomé, Mme Pyalo Da-do Noviekou, Coordinatrice Pays du Réseau Ouest Africain pour l’Edification de la Paix (WANEP), M. Théophile Amouzou spécialisé dans le renforcement des capacités des organisations de la société civile notamment dans l’élaboration des stratégies d’alerte précoces dans les zones de conflits au Mali et en RDC, et M. Guy Ahianyo qui dirige l’association Calypso dont le principal domaine d’action est la consolidation de la paix, le développement et la solidarité avec notamment pour cible les populations vulnérables.

Les thèmes de la rencontre incluent une mise la connaissance des indicateurs de l’extrémisme violent pour une meilleure prévention dans la région des Savanes, l’analyse des facteurs de vulnérabilité, les relations civils-militaires, la coopération intercommunautaire, les stratégies de promotion d’une coexistence pacifique dans les Savanes, et l’élaboration d’une stratégie d’alerte précoce.

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Des responsables de la société civile, du Programme des Nations Unies pour le Développement et l’agence de coopération internationale allemande pour le développement GIZ se sont également joints également aux participants.

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