Faure Gnassingbé a célébré jeudi 31 octobre à Lomé, la performance de son pays dans le rapport Doing Business 2020 publié il y a une semaine par la Banque Mondiale. Le Togo, qui a gagné quarante places s’est hissé sur le toit de l’Afrique, en devenant premier pays réformateur, troisième mondial et a fait son entrée dans le Top 100.
En lançant le rapport devant un parterre d’invités et de partenaires, le président togolais a mandaté les différentes équipes impliquées à renforcer les acquis, et à poursuivre les réformes pour rendre le Togo, destination première pour les investisseurs. « Il y a une impérieuse nécessité de réformer nos habitudes et nos institutions et de supprimer certaines procédures pour rendre le pays beaucoup plus attractif, a déclaré M. Gnassingbé. Nous n’avons plus le choix, il fallait absolument que nous faisons cet effort là ».
Toute l’économie impactée La priorité des autorités de Lomé est de rendre le Togo prospère mais, cela exige des réformes courageuses avec un climat d’affaire compétitif. Le gouvernement a fixé le cap. Une dizaine d’indicateurs ont été ciblés, le pays a fait des progrès sur cinq indicateurs dans le Doing Business 2020, notamment la création d’entreprises, l’obtention du permis de construire, le transfert de propriété, le raccordement à l’électricité et l’obtention de prêt. « Au delà des indicateurs, c’est toute l’économie togolaise qui est impactée avec une tendance à la hausse du taux de croissance porté à 5,3% en 2019 malgré l’environnement économique international peu favorable. Toutes ces réformes ont généré et vont continuer à générer des retombées positives pour notre pays », a déclaré Sandra Johnson, Ministre-déléguée, coordonnateur de la Cellule Climat des affaires au Togo. « Aujourd’hui, nous sommes tous fiers des pas qui ont été réalisés par les uns et les autres et surtout de l’impact que cela a. Nous sommes fiers de voir que le nombre de création d’entreprise est très élevé dans notre pays », a salué Faure Gnassingbé.
Le secteur privé , le grand bénéficiaire
Les efforts déployés sont à l’avantage du secteur privé. La réduction des frais de raccordement à l’électricité est un gain pour l’entrepreneur, qui pourrait le réinvestir et créer de la richesse. Même si des conséquences financières sont non négligeables pour l’Etat. Dans le secteur de l’énergie,le manque à gagner pour l’Etat, ceci suite à la réduction des 50% des frais de raccordement s’établit à 650 millions de francs CFA. De même pour la création d’entreprises, le montant concédé sur les cinq dernières années ainsi que les nombreuses exonérations ont fait perdre à l’Etat environ 14 Milliards F CFA.
« Nous avons fait des sacrifices qu’il fallait c’est vrai, il y a un manque à gagner mais l’impact pour un jeune togolais qui se découvre à la tête d’une entreprise pour sa fierté, ambition et finalement pour le pays, est très important », a répondu le dirigeant Togolais, Faure Gnassingbé, pour qui, face à la baisse de l’aide au développement, le secteur privé doit jouer pleinement son rôle. « Nous devons savoir que nous sommes en compétition avec les autres, ce que nous avons réussi aujourd’hui , si nous ne maintenons pas le cap, demain nous pourrons reculer, et si nous reculons, l’impact sera encore plus négatif, les mauvaises langues diront que c’est par hasard », a ensuite lancé Faure Gnassingbé. Le Chef de l’Etat, qui veut garder la tête haute dans l’édition prochaine du rapport, veut maintenir le cap et anticiper.
Le Togo, qui est à la recherche de fonds pour financer son plan national de développement regorge de plusieurs atouts. La paix et la sécurité, constituent les premiers fondamentaux. Le pays pourra aussi mettre au devant son port autonome de Lomé, premier port à conteneurs de la sous-région d’après de nombreux rapports, et dont le trafic maritime connait une tendance haussière. L’aéroport de Lomé, constitue l’autre atout pour le pays.