Une tentative de coup d’état amateur a été déjouée en République démocratique du Congo (RDC) dans la matinée du 19 mai 2024. Le palais de la nation, la résidence du Vice-Premier Ministre et ministre de l’Économie, Vital Kamerhe a été la cible d’une attaque vers 4 heures du matin.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya qui a rapidement réagi sur son compte 𝕏, « les assaillants ont été mis hors d’état de nuire ».
Il a également appelé la population « à vaquer librement à ses occupations », tout en précisant que « des détails supplémentaires seraient fournis dans la journée. »
Le meneur de cette opération, Christian Malanga Musumari, né le 2 janvier 1983, est un ancien officier militaire reconverti en homme d’affaires qui vivait aux États-Unis. Il s’est lancé dans la politique lors des élections de 2011 et était actuellement le président du Parti congolais uni (UCP). Il est également connu pour son activisme au sein de la diaspora congolaise et sur les réseaux sociaux.
Dans un live sur sa page Facebook, on voyait Christian Malanga, qui se faisait déjà appelé « Président Malanga » du Zaïre par son fils, accompagné de quelques personnes portant des des tenues aux effigies de Zaïre et armes à l’intérieur du Palais de la Nation.
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Il a déclaré qu’à partir d’aujourd’hui, la RDC n’existe plus, c’est le Zaïre. Selon plusieurs de sources, la majorité des complices de Christian Malanga Musumari ont été soit tués, soit arrêtés par la garde républicaine. Son fils de 22 ans, Marcel Malanga, adjoint de son père dans la lutte, a été également arrêté. Cependant, de nombreux Congolais et observateurs étrangers ont souligné l’amateurisme des assaillants et la faiblesse de la sécurité des dirigeants congolais. En effet, les assaillants ont pu pénétrer dans la résidence de Vital Kamerhe, qui est censée être protégée par une bonne garde républicaine. Heureusement, des renforts ont été envoyés pour maîtriser les assaillants. Il convient également de noter que cette tentative de coup d’État intervient alors que l’Est de la RDC est le théâtre de combats entre les combattants du mouvement M23 et les forces armées de la RDC appuyées par milices pro-gouvernementales dont Wazalendo et ainsi que l’armée burundaise. Cette tentative de coup d’état soulève donc des questions importantes sur la sécurité des dirigeants congolais et sur la stabilité politique du pays.
« Comment se fait-il que les services de sécurité, en particulier les services de renseignement, n’aient pas anticipé cette situation ? », s’interrogent beaucoup de congolais.
Certains gardent un doute sur le fait que ces services de renseignements étaient au courant et ont laissé faire pour pouvoir neutraliser ce groupe.
Avec la voixduCongo