Financé par la Banque mondiale à hauteur de 70 millions de dollars US, soit plus de 39 milliards de francs CFA, le projet « Services de santé essentiels de qualité pour la couverture sanitaire universelle (SSEQCU) » vise à renforcer le système sanitaire togolais avec l’amélioration de l’offre de soins et des infrastructures. Depuis 2021, plusieurs chantiers de construction ou de réhabilitation de centres de santé sont ouverts dans le pays.
A Glékopé situé à 80 km de Lomé sur la route Lomé-Kpalimé, les ouvriers sont à l’œuvre depuis des mois. Le chantier de la nouvelle Unité de soins périphériques avance à grand pas. Un constat fait par le ministre de l’accès aux soins et de la Couverture sanitaire, Jean-Marie Koffi Tessi en visite sur le site, le 17 novembre 2024.
« Nous sommes très heureux de voir le niveau d’avancement des travaux du chantier de Glékopé », a déclaré le membre du gouvernement, rappelant en substance que l’objectif du projet SSEQCU est de rapprocher les formations sanitaires des populations. « …il y a un certain nombre de milieux qui ont besoin d’être renforcés. Mais il y a des milieux où l’établissement des populations est trop distant par rapport à l’existant en termes d’infrastructures sanitaires. C’est l’une des raisons pour lesquelles la nouvelle USP est construite », a enchainé le ministre Tessi.
Construction, réhabilitation, équipements…
Pour ce projet, 200 structures de soins de santé primaires seront construites, 300 autres réhabilitées et 500 au total équipées. En octobre 2021 lors du lancement officiel, le premier ministre Victoire Tomégah-Dogbé a magnifié le projet qui vise à offrir à tous les citoyens togolais, quelles que soient leurs situations sociales, des soins de santé de qualité et à moindre coût.
« Le projet marque une étape importance dans la marche irréversible vers la couverture maladie universelle, qui va contribuer à l’amélioration du système de santé pour la disponibilité de soins de qualité. Nous comprenons que ce projet qui arrive dans un contexte précis, celui de répondre aux besoins immédiats des populations », a-t-elle indiqué. Pour ce projet « innovant et unique », plusieurs interventions sont prévues pour couvrir toutes les composantes du secteur.
Sur l’axe « augmentation de la demande et de l’offre de services de santé et de nutrition de qualité », le SSEQCU va favoriser le recrutement et le déploiement de 4.880 professionnels de santé et l’amélioration de la disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires périphériques.
Également attendu de ce projet, le renforcement de l’accessibilité des populations aux soins de santé de qualité à travers la mise en place d’infrastructures de santé, d’équipements, ainsi que des ressources humaines qualifiées en priorisant les zones non encore desservies. Le volet sur le renforcement du régime national d’assurance maladie sociale va faciliter la mise en place et le soutien des opérations de l’ANAMS (Alliance Nationale des Associations en Milieu de Santé) et la promotion de la demande de services d’assurance maladie.
La CSU, pour réduire le décès maternel et infantile
Promesse de campagne de 2020 du président Faure Gnassingbé, la couverture sanitaire universelle a été officialisée début 2024. Bien qu’elle participe au renforcement de l’inclusion et au développement social, elle nécessite des investissements importants. Et, ce projet quinquennal donne l’espoir que la CSU atteindra son objectif comme le croit dur, le vice-président de la Banque Mondiale pour l’Afrique de l’ouest et centrale, Diagana Ousmane.
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« Le Togo à l’instar des autres pays qui atteindront leurs objectifs en matière de couverture sanitaire universelle d’ici 2030 seront en mesure d’éviter un grand nombre de décès maternels et infantiles, de renforcer leurs résilience face aux crises sanitaires, de réduire les différents financements liées à la maladie et de consolider les bases d’une croissance économique à long terme », a-t-il déclaré lors du lancement d’octobre 2021.