Agbéyomé Kodjo, inculpé pour atteinte à la sûreté de l’Etat, diffusion de fausses information…, puis libéré sous conditions en avril a rendez-vous le 10 juillet avec un juge d’instruction. Cette convocation intervient au lendemain d’un entretien avec un site d’informations où il soutient toujours être le gagnant de la présidentielle de février.
Alors qu’il lui ait interdit de remettre en cause les résultats du scrutin présidentiel du 22 février et des propos, déclarations ou attitudes tendant à remettre en cause et à saper l’ordre constitutionnel et institutionnel, Agbéyomé Kodjo entretient un bras de fer. Dans une interview publiée le week-end par Afrikastrategies.fr et reprise par plusieurs médias locaux, l’opposant continue de réclamer sa victoire à la présidentielle et promet aux togolais, la célébration de l’alternance dans les prochains jours. Des affirmations qui vont à l’encontre des conditions de sa libération.
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« Les déclarations d’Agbéyomé Kodjo dans cette interview enfreignent les conditions de sa liberté sous conditions », assure une source judiciaire. Arrivé en seconde position avec moins de 20% derrière Faure Gnassingbé réélu à 70%, l’opposant et candidat de la dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) s’est autoproclamé président et a désigné un premier ministre ainsi qu’un ministre des affaires étrangères. A l’en croire les deux personnalités nommées ont « permis de nourrir la résistance aux cotés de la coordination internationale de la DMK et plaidé auprès des puissances étrangères et de l’opinion internationale la pertinence de nos revendications et de notre attachement à la démocratie et à la vérité des urnes ».
Ces agissements lui ont coûté une procédure judiciaire et une inculpation pour atteinte à la sûreté de l’Etat, diffusion de fausses nouvelles, de troubles aggravés à l’ordre public entre autres. Mais l’opposant n’entend pas encore rendre les armes. Qu’en sera-t-il le 10 juillet devant le juge d’instruction? Nous y reviendrons.
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