Disparu des radars depuis 2018, le chef du Parti national panafricain (PNP) Tikpi Atchadam donne signe de vie sur ton de mobilisation de ses troupes pour conclure la lutte politique démarrée le 19 août 2018. Pour lui, l’alternance au Togo ne se réalisera pas dans les urnes mais par la « rue ».
« Ceux qui tentent l’idée selon laquelle Faure serait un otage entre les mains de quelques individus, font preuve d’ignorance de ce qu’est une dictature. C’est par la force des armes qu’il s’impose aux Togolais », déclare-t-il ajoutant, que tous les pouvoirs « sont entre les mains de Faure, toutes les institutions sont sous ses ordres, les lois sont faites pour la conservation du pouvoir et son maintien. Tout est fait pour le pouvoir à vie de Faure ».
Parallèlement il relève la soif de l’armée pour l’alternance, mais elle n’est pas prête à « libérer le pays ».
« Faure Gnassingbé n’a pas peur de l’armée togolaise. Il sait qu’elle ne lui barrera pas la route dans sa quête de monarchisation du Togo. Au sein de l’armée, chacun se méfie de l’autre. L’armée togolaise est plutôt à libérer. Le problème, c’est qu’elle ne peut appeler à l’aide des populations non armées », insiste Atchadam.
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S’il estime que la présidentielle du 22 février n’était qu’un « rituel quinquennal de conservation de la dictature », il avertit sur la qualité de celui qui pourra réaliser un jour l’alternance pour les togolais. Mais prévient-t-il, « être un ancien cadre du régime ne suffit pas pour y parvenir ».
Et qui le pourra alors? Sans réponse. Toutefois, il suggère une transition pour relancer le pays sur la voie de la démocratie après la libération « de la dictature » de Faure Gnassingbé.
« La transition s’impose comme la seule issue. Elle sera chargée, après la libération de tous les détenus politiques, de la mise en œuvre de toutes les réformes indispensables pour la démocratisation du pays « , conclut le chef du PNP.