Lundi 6 mai 2024, le ministre des enseignements primaire et secondaire, Dodzi Komla Kokoroko est revenu sur la sanction infligée au proviseur du Lycée d’Alokoègbé suite à l’interview accordée à TV5 Monde sur l’état des infrastructures de son établissement. Le membre du gouvernement lui reproche le non-respect du devoir de réserve qui est un principe consubstantiel à toute administration publique.
« Un proviseur est un collaborateur déconcentré qui n’a pas vocation à parler comme un fonctionnaire dans épicerie du quartier. Il est tenu à un devoir de réserve. Et donc il n’y a rien de préoccupant dans le fait de le dégommer. C’est nous qui l’avons nommé sur la base des compétences et des critères propres et c’est nous qui jugeons aujourd’hui qu’il ne peut plus être ce collaborateur déconcentré », a-t-il déclaré lors d’une émission radio.
Prof Kokoroko ajoute que si la situation du Lycée avait été remontée, des mesures diligentes auraient été prises.
« Toutes les fois que j’ai été saisi du caractère désuet de certains de nos établissements, j’ai toujours pris mes responsabilités et donc si cette situation a été remontée, je crois qu’une décision assez humaine serait prise. D’ailleurs, le Lycée d’Alokoégbé est au cœur de l’agenda du ministère en termes de rénovation de bâtiment et ça me paraît assez surprenant que ce proviseur qui prétend avoir fait une remontée d’information ne soit pas au courant des efforts qui sont les nôtres pour remédier au problème », a-t-il ajouté.