(24hinfo)-Après des mois de préparations, le Forum sur la coopération Chine-Afrique a ouvert ses portes ce 3 septembre à Beijing, en présence de 54 chefs d’état africains dont Faure Gnassingbé du Togo et d’une délégation des Nations Unies, ainsi que plus de 600 entreprises, groupes commerciaux et institutions de recherche.
« La Chine soutient les pays africains dans la construction conjointe de La Ceinture et la Route, afin de partager les réalisations gagnant-gagnant », a déclaré le président Xi Jinping, lors de son allocution.
Ce dernier a d’ailleurs assuré que son pays est « prêt à renforcer la coopération globale avec les pays africains pour construire une voie de développement de haute qualité adaptée aux conditions nationales, inclusive et bénéfique pour tous ».
En marge du Sommet du FOCAC, le président camerounais Paul Biya a assuré devant les médias que « ce sommet représente une occasion importante pour le développement commun des pays africains et de la Chine ».
Cet avis est partagé par l’ensemble des dirigeants africains venus en Chine pour dénifir une nouvelle communauté de destin, thème du sommet de cette année. En effet, ce sommet titré « Chine et Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide via une coopération gagnant-gagnant », « revêt une grand importance pour la solidarité et la coopération entre l’Afrique et la Chine », a assuré le président sud-soudanais Salva Kiir.
10 milliards de dollars de fond
Pour Thomas Motsoahae Thabane, Premier ministre du Lesotho, le sommet de cette année est « un exemple de plus de l’engagement de la Chine envers le bien-être et le développement de l’Afrique« . D’autant plus que le Fonds de développement Chine-Afrique, fonds de placement d’investissements géré par la Banque de développement de Chine, a atteint 10 milliards de dollars (plus de 8,4 milliards d’euros).
Pour l’heure, le fonds a décidé de placer plus de 4,6 milliards de dollars (3,8 mds €) dans plus de 90 projets dans 36 pays africains, dans divers secteurs des infrastructures, des équipements de haute performance, de l’agriculture, de l’amélioration des moyens de subsistance de la population, de l’énergie, ainsi que de l’exploitation des ressources, selon le fonds.
Une fois terminés, ces projets devraient attirer plus de 23 milliards de dollars (19,3 mds €) d’investissements provenant de sociétés chinoises à destination de l’Afrique, ce qui devrait en retour augmenter les exportations africaines de 5,8 milliards de dollars (4,8 mds €), créer 1 milliard de dollars (plus de 840 millions d’euros) de revenus fiscaux et bénéficier à plus de 8,7 millions de personnes sur le continent, d’après les données de l’agence de presse Xinhua.
La prochaine étape sera d’aligner les investissements chinois en Afrique dans le cadre de l’initiative de Xi Jinping « La Ceinture et la Route », afin selon le fonds de « faciliter l’édification d’une communauté de destin Chine-Afrique ».
Pour le président congolais Denis Sassou Nguesso, le « sommet qui réunit la Chine et l’Afrique, c’est déjà un maillon important de ce projet qui devrait faire que les peuples du monde se mettent ensemble, conjuguent leurs efforts ensemble pour relever ces défis (terrorisme, insécurité, changement climatique, etc.) ».
De nouveaux axes de développement
Selon le président guinéen Alpha Condé, le sommet va « se concentrer cette fois-ci dans l’approfondissement des méthodologies et modalités de coopération, le renforcement des capacités de coopération et surtout au niveau des stratégies plus claires, impliquant le secteur privé chinois, la création d’une agence et la présence plus grande des banques chinoises et d’investisseurs chinois ».
« Le sommet de Beijing est très, très important pour l’Afrique et aussi pour la Chine (…) Ces échanges vont être très importants pour le développement de l’Afrique en général dans tous les domaines et c’est une expérience qu’il faudrait connaître et partager », a assuré de son côté le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra.