
Le spécialiste français du cycle de l’uranium Orano (ex-Areva) a annoncé, jeudi 26 septembre 2025, qu’un tribunal arbitral international lui a donné raison dans le différend qui l’oppose aux autorités nigériennes concernant la mine d’uranium de la Somaïr.
En juin dernier, le régime militaire, au pouvoir depuis juillet 2023, avait annoncé la nationalisation de la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), dont Orano est l’opérateur historique. La décision avait immédiatement été contestée par le groupe français, qui a saisi un tribunal arbitral international.
Décision favorable à Orano
Selon Orano, « le tribunal arbitral a enjoint à l’État du Niger de ne pas vendre, ni céder, ni même faciliter le transfert à des tiers de l’uranium produit par la Somaïr, retenu en violation des droits d’Orano, comme celui-ci le demandait ». Le groupe voit dans cette décision une étape clé pour protéger ses intérêts et sécuriser ses approvisionnements stratégiques.
La mine de la Somaïr, située à Arlit, est l’une des plus importantes sources d’uranium du Niger, pays qui figure parmi les premiers producteurs mondiaux. Sa nationalisation avait marqué un nouvel épisode des tensions entre Niamey et ses partenaires occidentaux, sur fond de réorientation géopolitique du régime militaire vers de nouveaux alliés.
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Si la décision arbitrale constitue une victoire pour Orano, l’avenir de la Somaïr demeure incertain. Les autorités nigériennes n’ont pas encore réagi officiellement, et le bras de fer pourrait se poursuivre dans les mois à venir.