Afrique

Madagascar : face à la rue, le président Rajoelina limoge son gouvernement

À Madagascar, le président Andry Rajoelina a annoncé lundi 29 septembre, lors d’une allocution télévisée, la dissolution de son gouvernement après plusieurs jours de manifestations meurtrières. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, au moins 22 personnes ont perdu la vie et plus d’une centaine ont été blessées dans la répression.

« J’ai écouté vos voix, vos demandes », a déclaré le chef de l’État, invoquant l’article 54 de la Constitution pour mettre fin aux fonctions du Premier ministre et de son équipe. Les ministres sortants assureront l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau gouvernement. Rajoelina a invité les Malgaches « compétents et intègres » à déposer leurs candidatures, y compris via courriel ou LinkedIn.

Le président a également promis des mesures de soutien aux entreprises victimes de pillages, notamment des prêts à taux zéro et des subventions. Mais son discours n’a pas suffi à calmer la colère. Le collectif Génération Z, moteur de la contestation, a dénoncé une absence d’excuses pour les violences imputées aux forces de sécurité et appelle à de nouvelles mobilisations.

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Depuis jeudi, des milliers de jeunes manifestent contre les coupures d’eau et d’électricité, élargissant leurs revendications à la démission du président et de plusieurs figures du pouvoir. Des rassemblements ont été enregistrés dans plusieurs villes, dont Antananarivo, Diego-Suarez, Antsirabé et Fianarantsoa.

De son côté, l’ONU appelle les autorités malgaches à respecter la liberté de manifester et à diligenter des enquêtes indépendantes sur les violences.

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