
Dans un climat de suspense politique, Jean-Pierre Fabre se fait réélire vendredi 17 octobre 2025 au poste maire de la commune du Golfe-4, au terme d’un vote particulièrement sombre. Seul candidat en lice pour ce poste de chef de l’exécutif communal, il a recueilli 22 voix sur 23. Cette victoire marque une nouvelle étape dans la carrière de l’opposant et président de l’ANC, dans une circonscription au profil stratégique de Lomé.
Le scrutin municipal a révélé un paysage politique éclaté dans la commune du Golfe-4. L’Union pour la République (UNIR) a remporté 6 sièges contre 5 pour l’ANC de Jean-Pierre Fabre, les autres sièges étant répartis entre de petites formations et indépendants.
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Devant ce constat d’équilibre, la clé de la majorité est passée par l’alliance avec les petits partis ou les conseillers indépendants. Le porte-parole de l’ANC, Éric Dupuy, n’a pas caché l’enjeu : « dans la commune du Golfe 4, il n’y a qu’une voix qui sépare UNIR et l’ANC ». Il a par ailleurs rejeté toute rumeur de tractation avec le pouvoir en place.
La loi locale prévoit également un mécanisme de départage : en cas de ballottage et d’égalité, le plus âgé est proclamé élu.
Un retour aux manettes pour Fabre : enjeux et défis
Cette réélection confirme le poids politique de Fabre dans la zone urbaine la plus disputée de Lomé. Déjà maire depuis 2019, il avait été élu avec une majorité plus confortable à l’époque. Mais cette fois, le contexte est différent. Les défis à relever sont immédiats :
Assainissement urbain : les nouveaux responsables devront apporter des réponses rapides aux problématiques d’infrastructures, de voirie et de déchets.
Services sociaux et santé : Fabre a déjà misé sur le domaine de la santé dans la campagne, soulignant l’importance de rôles partagés entre commune et État.
Gouvernance locale : la majorité étant fragile, la cohésion politique sera mise à l’épreuve dès les premiers projets municipaux.
Pour Fabre, cette réélection n’est pas seulement un triomphe personnel mais un test concernant sa capacité à rassembler au-delà de l’ANC, dans une commune où les équilibres sont délicats.








