
L’ancien président Andry Rajoelina a été officiellement déchu de sa nationalité malgache, vendredi 24 octobre, par les nouvelles autorités de Madagascar.
Cette décision intervient à la suite de la révélation de sa double nationalité, longtemps restée secrète.
Une double nationalité contraire à la loi
Selon les documents officiels, Andry Rajoelina détenait depuis 2014 la nationalité française, acquise par naturalisation.
Une situation contraire à l’article 4 du Code de la nationalité malgache, qui stipule qu’« un Malgache qui acquiert volontairement une nationalité étrangère perd sa nationalité malgache ».
L’ancien chef de l’État aurait dissimulé sa carte d’identité française pendant plusieurs années, échappant ainsi à toute sanction jusqu’à sa destitution le 14 octobre dernier par l’Assemblée nationale.
Cette décision avait été prise dans un climat politique tendu, marqué par des manifestations massives menées par la jeunesse malgache.
Ses proches également dans la tourmente
Les difficultés de Rajoelina ne s’arrêtent pas là. Son proche collaborateur, Maminiaina Ravatomanga, a été arrêté à Maurice.
Selon la Commission des crimes financiers mauricienne, il est soupçonné de blanchiment d’argent. L’homme d’affaires s’était réfugié sur l’île alors que le pouvoir de Rajoelina vacillait à Antananarivo.
Un avenir politique incertain
Entre perte de nationalité et affaiblissement de son entourage, l’avenir politique d’Andry Rajoelina s’annonce plus incertain que jamais.








