
La mise en place de la Vᵉ République continue de polariser la scène politique togolaise. L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), principal parti d’opposition, se voit reprocher une lecture jugée incohérente de la nouvelle Constitution.
Une opposition accusée d’incohérence
La réforme de 2024 place le Président du Conseil des ministres au cœur de l’exécutif, redistribuant les pouvoirs entre chef de l’État et gouvernement. L’ANC conteste plusieurs articles, estimant qu’ils concentrent le pouvoir et affaiblissent les contre‑pouvoirs.
Pourtant, comme le souligne L’Opinion, le parti continue de participer aux élections locales et d’occuper des postes publics. « Si l’ANC considère que la Constitution est illégale, pourquoi s’en servir pour accéder à des responsabilités ? », note le journal.
Décret du 8 octobre : point de friction
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Le décret portant composition du gouvernement, publié le 8 octobre 2025, cristallise les tensions. L’ANC le juge anticonstitutionnel, arguant que la nomination des ministres manque de cadre légal. Du côté de l’exécutif, on assure que toutes les procédures ont été respectées et que le décret est pleinement légal.
Appel au dialogue
Pour l’opposition, la Vᵉ République représente un « coup de force » institutionnel et une concentration excessive du pouvoir. L’ANC réclame un dialogue national pour clarifier les zones d’ombre du texte et rétablir un équilibre politique.
Entre légalité et légitimité
Au Togo, la réforme constitutionnelle suscite un débat passionné. Si la Vᵉ République est légalement adoptée, sa légitimité politique reste questionnée, alimentant tensions et interrogations sur l’avenir institutionnel du pays.








