Bénin-Tentative de déstabilisation de l’ordre constitutionnel : 13 militaires arrêtés, la justice en action

Au total, treize (13) militaires et anciens militaires impliqués dans le mouvement de mutinerie récemment déjoué ont été interpellés par les forces de sécurité dans les jours ayant suivi les événements. Selon des sources officielles, ils devront répondre de graves accusations, notamment pour tentative de déstabilisation de l’ordre constitutionnel.
Une procédure judiciaire en plusieurs étapes
Conformément à la procédure en vigueur, les personnes interpellées seront d’abord entendues par le procureur spécial, avant de comparaître devant le juge d’instruction, chargé d’examiner les charges retenues contre elles ainsi que les éléments de défense présentés.
Les dossiers seront ensuite transmis au juge des libertés et de la détention de la CRIET (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme), qui statuera sur le maintien en détention provisoire ou une éventuelle mise en liberté, en attendant la suite de l’instruction judiciaire.
Des attaques coordonnées depuis la base de Togbin
D’après les informations recueillies, les mutins arrêtés seraient partis de la base militaire de Togbin, lourdement armés et appuyés par des véhicules blindés. Ils auraient lancé une série d’attaques ciblées, visant dans un premier temps des positions stratégiques, avant de tenter d’atteindre la résidence présidentielle, sans toutefois parvenir à leurs objectifs.
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Le chef du mouvement toujours en fuite
Les autorités indiquent que le chef de file du mouvement, le colonel Pascal Tigri, demeure en fuite. Les enquêtes se poursuivent activement afin de retrouver le fugitif, identifier d’éventuels complices et déterminer l’ampleur réelle du réseau impliqué dans cette tentative de renversement du pouvoir.
Cette affaire, qui suscite une vive attention de l’opinion publique, illustre la fermeté des autorités face aux menaces contre la stabilité institutionnelle et pourrait marquer un tournant dans le traitement judiciaire des atteintes à la sûreté de l’État.










