
Quelques jours encore et l’année 2019 rentrera dans l’histoire. Au niveau des institutions de la République, l’heure du bilan a sonné. C’est ainsi que l’Autorité nationale pour l’interdiction des armes chimiques au Togo (ANIAC-Togo) a présenté ce vendredi 27 décembre, son rapport bilan des activités menées au cours de l’année.
Créée par décret présidentiel, l’ANIAC-Togo veut par des actions de sensibilisation et l’application des lois en cas de récidive des commanditaires promouvoir la paix, la stabilité et la sécurité internationale ,en contribuant ainsi au désarmement général, complet et au développement économique et mondial.
Sensibilisations et des visites
En 2019 finissante, les actions de l’autorité se résument à deux principales activités : des sensibilisations de différents acteurs et des visites d’industries ou de sites. « Pour promouvoir la mise en oeuvre de la CIAC- Convention sur l’interdiction des armes chimiques-, l’ANIAC-Togo a organisé une tournée nationale de sensibilisation courant le mois de mai à Kara, à Kpalimé, qui a permis à une centaine de responsables de médias d’être outillés sur les dispositions de la convention, les différents domaines concernés par les produits chimiques et les risques liés à leur utilisation ainsi que les précautions à prendre afin de se mettre à l’abri des effets désastreux des produits chimiques », a indiqué le président, professeur Pakoupati B. Boyode en conférence de presse.
Toujours dans ce cadre, les transporteurs des marchandises dangereuses ont été sensibilisés à Kpalimé.
Par ailleurs, un projet de loi sur les armes chimiques est en cours de finition pour doter l’autorité d’instrument juridique.
En vue de la création d’une base de données des structures impliquées dans la gestion des produits chimiques au Togo, l’ANIAC a visité des services notamment, l’institut national d’hygiène, le laboratoire de chimie du ministère des mines et de l’énergie, la direction de la société d’administration de la zone franche, les laboratoires de l’Université de Lomé (ESA, ESTEBA, ENSI ,FDS), des sociétés au port de Lomé, la direction technique de Lomé Container Terminal (LCT), la société Dodo Cosmétic, la Société mèches AMINA…
Aussi, souligne le président de l’Autorité, le Professeur des Universités et Chimiste, Pakoupati Boyode, l’ANIAC a relevé lors de ces descentes que les structures et services font face à des problèmes comme le manque d’infrastructures de stockage des produits chimiques, le problème du système d’évacuation des eaux de laboratoires, le non-respect des mesures de sûreté et de sécurité, le problème de destruction des déchets chimiques etc…
« A ces visites inopinées, l’ANIAC-Togo a été sollicitée par certains départements ministériels pour répertorier et établir les fiches toxicologiques des produits abandonnés et procéder à leur destruction sur certains sites industriels », a informé le professeur. Mais pour manque de site pour incinérer les produits avariés stockés par les entreprises, l’ANIAC est restée sur ce point inactive.
Pour l’année 2020, des actions sont en cours de programmation pour poursuivre la sensibilisation à la suite de laquelle, la loi sera appliquée pour amener les « récalcitrants » à se conformer.