
Un mort et cinq gendarmes blessés, tel est le bilan dressé par le ministre de la sécurité et de la protection civile suite aux affrontements sanglants à Tchakpalakopé dans l’Anié (220 Km de Lomé) entre la population autochtone et les forces de sécurité.
D’après le général Yark Damehane, tout est parti de la dévastation des champs par des bœufs appartenant à un peulh Les victimes frustrées se sont attaquées au propriétaire des troupeaux. Malgré des tentatives de solutions apportées, la situation est restée tendue et les habitants ont exigé le départ du peuhl du village.
L’employeur du peulh porte l’affaire devant la Brigade de Gendarmerie de la localité pour violences volontaires. Les deux parties sont convoquées. Les responsables des champs ne répondent pas.
« C’est alors que le commandant a envoyé sur place deux gendarmes pour comprendre les motivations de ce refus de comparaître. Une fois arrivée dans le village de Tchakpalakopé, les deux agents de la gendarmerie ont été pris à partie et molestés par les habitants, qui ont déchiré leur uniforme, retiré leurs portables et cassé leurs motos », explique le communiqué.
Selon toujours la version officielle, le commandant se déplace lui-même sur le terrain, accompagné d’une équipe composée de gendarmes pour ramener le calme. A l’aide de coupe-coupe, de gourdins…, surtout renforcés par une partie des habitants du village voisin de Palakoko, les habitants chassent les agents des forces de l’ordre. Ces derniers ont riposté par des grenades lacrymogènes suivis de tirs de sommation.
« Malheureusement, cet incident a occasionné des blessés graves dont cinq du côté des gendarmes et un par balle du côté des paysans. Ce dernier succombera plus tard des suites de ses blessures après son évacuation au Centre hospitalier préfectorale », poursuit la note du Général Yark, qui présente ses condoléances et appelle au calme.
La situation serait actuellement sous contrôle a-t-on appris.