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Après l’élimination de la filariose lymphatique, le Togo s’attaque à l’onchocercose

Premier pays d’Afrique subsaharienne  à avoir éliminé en 2017, la filariose lymphatique plus généralement connue sous le nom d’éléphantiasis, le Togo poursuit ses efforts pour l’éradication de l’onchocercose encore appelé « cécité des rivières. Intervenant mercredi, à l’ouverture de la 62ème session du comité d’experts sur le Mectizan à Lomé, la représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr Fatoumata Diallo a félicité le Togo, pour ses efforts,  affirmant que  la tenue de cette rencontre dans la capitale togolaise,  est « un signe de reconnaissance des succès obtenus par le Gouvernement Togolais dans la lutte contre ces maladies ».  « Aujourd’hui, je suis fière d’être témoin de ce moment héroïque qui marque un tournant historique de la santé publique au Togo, a déclaré Dr Fatoumata Diallo. Les efforts du gouvernement dans la mise en œuvre du programme mondial ont permis au Togo d’être le premier pays africain à recevoir en 2017, la validation de l’élimination de la filariose lymphatique, comme problème de santé publique par l’OMS ».

Pour le ministre de la santé et de l’hygiène publique,  Moustafa Mijiyawa, ces « maladies dites de pauvreté qui touchent les populations les plus marginalisées, sont des affections invalidantes, responsables de déformations stigmatisantes, causes d’absentéisme scolaire et qui plombent la productivité et l’économie des pays, pour ne citer que ces quelques impacts négatifs ». Ce mercredi, le pays recevra officiellement, lors d’un dîner la distinction de reconnaissance.

Plusieurs phase dans la lutte

La lutte contre ces deux maladies a dans un premier temps été menée pendant des décennies par la lutte anti-vectorielle seule, avant d’être plus tard complémentée par l’administration de l’ivermectine aux populations à risque.

« Des programmes comme le Programme Africain de lutte contre l’Onchocercose (APOC) ou encore le Programme mondial pour l’élimination de la filariose lymphatique (GPELF) ont été le fer de lance de cette lutte sur le continent africain grâce à un partenariat solide faisant intervenir les communautés, les agents de santé, le système des Nations Unies, les décideurs, les donateurs, les firmes pharmaceutiques ou le Programme de Donation de Mectizan (MDP), », a rappelé le ministre togolais de la santé.

Lancée en l’an 2000 à travers  le Programme National d’élimination de la Filariose Lymphatique (PNEFL), la lutte a permis, 17 ans plus tard d’éliminer la  filariose lymphatique  avec comme stratégies, la distribution de masse de deux antiparasitaires, la prise en charge des cas d’hydrocèle et de lymphoedème en plus du monitorage et de l’évaluation.

« Cette même année a également connu le premier traitement de masse (TDM) annuel à l’ivermectine associée à l’albendazole dans les districts endémiques., souligne Professeur Mijiyawa. Le tout dernier traitement de masse a eu lieu en 2009 dans les derniers districts de Tône et Doufelgou à l’époque endémiques.»

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A la suite de la certification de l’éradication de la dracunculose comme problème de santé publique en décembre 2011,  le Togo a été de nouveau déclaré exempt en mars 2017 d’une autre maladies tropicales négligées, la filariose lymphatique. Entre 1999 et 2019, le Togo a reçu, par le biais du Programme, un total de 186,2 millions de comprimés de Mectizan dosés à 3 mg.

L’ambition actuelle des gouvernants, est de franchir aussi, la barre de l’élimination de l’onchocercose. Et lors de cette rencontre de Lomé, ensemble avec des autres pays, une nouvelle feuille de route après 2020 sera définit pour y parvenir. Egalement lors de cette rencontre, le pays va partager ses expériences.

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