Un corsage blanc sur une jupe kaki bien redressés, chaussures de tennis aux pieds, le visage masqué, Shela Dobou, 15 ans a fait son entrée lundi 2 novembre 2020 au Lycée Adidogome 2 (dans la banlieue nord-ouest de Lomé) après plus de quatre mois de vacances. La jeune lycéenne, habituée à la cour de cette école, où elle a décroché en 2019 avec mention Assez-bien son BEPC a pris place dans la classe de seconde CD (scientifique).
Pour elle, la reprise des cours s’apparente à une « délivrance ». Même si elle ne pourra pas saluer ses camarades en se serrant les mains, ou s’embrasser, elle est heureuse d’avoir quitté la maison. « Enfin ! Je pensais à un moment donné qu’on ne va plus reprendre les cours », s’exclame-t-elle d’un air satisfait.
Koffi Adze en classe de Première A4 portant un masque en tissu était déjà préparé pour recevoir les cours. Mais selon la programmation du double-flux, il entame sa rentrée à partir de midi en raison de la scission de la classe pour le respect des mesures barrières.
« Ici au Lycée Adidogome 2, la reprise des classes s’est déroulée en toute quiétude. Les mesures prescrites par le gouvernement dans le protocole envoyé au Lycée sont en place. Il y’a des laves mains et des gels hydroalcooliques dans toutes les classes. Les élèves ont l’obligation de porter le cache-nez et ils en ont tous. Dans l’ensemble, on peut dire que tout se passe bien du moins en ce premier jour», souligne Sekou Kadjangabalo, proviseur du lycée Adidogomé 2.
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Dans cet établissement public où un reporter de 24heureinfo a fait un tour, tout y est. A l’entrée, se trouve un dispositif de lave-mains en béton. Devant les bâtiments de classes, ce sont des sceaux d’eau munis de robinet. Enseignants comme apprenants ont leur masque qui cache aussi bien la bouche que le nez.
« Nous avons le nécessaire pour protéger les élèves et éviter tout foyer de la pandémie dans notre Lycée », assure le proviseur, qui fait des tours dans les salles.
Mais pour un parent venu inscrire son enfant en classe de Seconde, l’essentiel revient aux enfants qui doivent prendre conscience du mal. « On a dit de ne plus se saluer en se serrant les mains, il faut respecter cela. On dit de ne pas s’attrouper, il faut respecter, on ne doit pas mettre le bâton derrière quelqu’un », déclare-t-il.
