
Alors que les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux avec son lot d’affirmations et de démentis, le président Faure Gnassingbé maintient le suspens sur sa candidature à la présidentielle du 22 février. Même réclamée par les associations, mouvements et cadres de son parti Union pour la République.., la candidature du Chef de l’Etat sortant pour un quatrième mandat et premier sous la nouvelle Constitution n’est pas précipitée.
« Il est candidat mais tout revient aux instances », nous confie un cadre du parti pour qui, il y a encore du temps. La date de clôture est fixée au 8 janvier par la Commission électorale nationale indépendante. « On peut ne pas organiser une cérémonie d’investiture grandiose pour officialiser ou désigner le président de notre grand parti », poursuit notre source. Selon l’article 9 du chapitre II des statuts du Parti UNIR : « les membres du Parti, candidats aux consultations électorales, sont investis par les instances du Parti ». De ce fait, explique un politologue, « les instances peuvent lors d’une réunion à huis clos investir un candidat à une élection au nom du parti ». Cela n’est pas contraire, ajoute-t-il, parce que les textes du parti n’ont pas « prévu la manière de désignation, en congrès, réunion ou lors d’une convention ».
Le dernier mot revient à Faure Gnassingbé
Si Faure Gnassingbé n’a jamais précisé avec exactitude ses intentions sur une nouvelle candidature, certains faits en disent long. Lors du lancement fin octobre du rapport pays de Doing Business à Lomé, Faure Gnassingbé n’a de cesse répété « je ne veux avoir honte l’année prochaine. (…) L’année prochaine… (…) Demain… ». Ce qui renvoie au futur.
Pour le ministre Christian Trimua, intervenant sur une télévision privée dimanche 5 décembre, le dernier mot revient à Faure Gnassingbé. « La question de la candidature se situe à deux niveaux à savoir, le choix des militants du parti et l’autodétermination du candidat choisi. Donc c’est au Président de la République de déclarer sa candidature », a-t-il affirmé.
Grand favori à la prochaine présidentielle, Faure Gnassingbé devra si sa candidature est actée, être opposé à une dizaine de candidats déclarée au sein de l’opposition dont Jean-Pierre Fabre, arrivé en deuxième position en 2015.