
Des excuses publiques. Quelques semaines après les résultats de l’Etude sur la Perception et le Coût de la Corruption au Togo (EPCCT) dévoilés et qui ont fait effet d’une bombe, la Haute autorité de prévention et de lutte contre la corruption et les infractions assimilées (
Ni l’étude, ni l’atelier du 6 août 2020, n’étaient pas destinés à « épingler certaines personnalités du pays », comme bon nombre de médias l’ont indûment relayés dans leurs colonnes et à travers leurs antennes, a déclaré vendredi 28 août le président d’Haplucia, Essohana Wiyao lors d’une conférence de presse.
«Nous présentons donc toutes nos excuses aux personnalités qui ont été affectées par le mauvais relais médiatique qui a été fait de notre atelier », ajoute-t-il d’un ton sévère.
Difficile à évaluer
Reprenant pour son compte une citation de Daniel Kaufmann, ancien directeur du programme gouvernance à l’Institut de la Banque Mondiale, Wiyao a prévenu qu’ «il est extrêmement difficile d’évaluer l’étendue des détournements de fonds publics», sans perdre de vue que « le calcul du montant total des transactions tintées de corruption ne donne qu’une image partielle du coût total de la corruption».
L’étude sur la perception (EPCCT) en question, a été confiée à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), suivant une convention. Elle a ciblé les ménages et les responsables d’entreprises formelles et informelles, touchant 100 zones de dénombrement tirées au sort sur toute l’étendue du territoire et 1500 ménages dans chaque zone de dénombrement. 400 entreprises formelles et informelles ont été également tirées au sort et sondées. L’enquête a touché au total 2784 citoyens âgés de 18 ans et plus.
De fait, l’étude a évalué la petite corruption, à savoir les pots-de-vin versés par les citoyens aux agents publics au cours des 12 derniers mois qui l’ont précédé. «Tous les pays qui ont eu à réaliser une enquête sur la perception et le coût de la corruption se sont aussi limités à l’estimation des pots-de-vin», a-t-il fait observer, soulignant qu’en ce qui concerne la grande corruption, « aucun pays n’a encore pu la capter, en raison de sa complexité ».
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24heureinfo avec Togo presse