Le président Français, Jacques Chirac (17 mai 1995 – 16 mai 2007) est décédé ce jeudi 26 septembre à l’âge de 86 ans, annonce sa famille. Maire, député, Premier ministre, l’ex-Chef d’Etat français fut un « très proche » du Togo. A la mort en 2005 de Gnassingbé Eyadéma, Chirac avait déclaré qu’ « avec lui disparaît un ami de la France qui était pour moi un ami personnel ». Retour sur les relations entre l’ancien président Français et le Togo.
L’annonce de la mort de l’ex-président français a commencé mercredi sur Wikipédia et rapidement démenti par ses proches. Malheureusement cela n’aura duré que quelques heures, puisque ce jeudi la mort de l’ex-président a été confirmée par sa famille à l’Agence France Presse selon Figaro, suscitant des réactions sur la toile.
Le Togo et Jacques Chirac
La relation entre le Togo et la France sont vieilles. Elle date des périodes coloniales. Mais cette dernière a été renforcée et dynamisée au fil des années grâce à un seul homme : Gnassingbé Eyadéma, nous confie un historien. L’arrivée en 1995 à l’Elysée de Chirac a donné plus d’énergie aux liens historiques.
En effet, entre Jacques Chirac et le défunt président du Togo, Gnassingbé Eyadéma, c’est une vraie amitié. En témoigne les nombreuses visites du président Eyadéma à Paris, les prises de position de Chirac en faveur du Togo, la proximité avec le Togo et la visite de Chirac à Lomé en juillet 1999. « En répondant à votre invitation, cher Président (Gnassingbé Eyadéma, ndlr) et Ami, j’ai souhaité témoigner au peuple togolais l’amitié profonde, la compréhension, la solidarité de la France, a-t-il déclaré dans une allocution lors de sa visite le 22 juillet. Nous vous sommes très reconnaissants, Monsieur le Président, d’avoir permis cette chaleureuse rencontre où nos deux pays trouvent une nouvelle fois l’occasion de dialoguer, d’exprimer leur volonté de travailler ensemble, pour faire progresser les causes qui nous sont chères et que vous avez rappelées : la démocratie, la paix civile, le développement, la stabilité régionale ».
Il ajoute que le Togo et la France « ont bien des raisons d’entretenir une relation étroite, nouée au fil du temps ». « L’Histoire les a fait se rencontrer, ils ont vécu ensemble des moments importants, celui des combats pour la liberté. Vous-même, Monsieur le Président, les avez menés. Aujourd’hui, nous partageons la même langue. Nous nous retrouvons côte à côte au sein de la Francophonie. Et nous nourrissons dans tous les domaines un courant suivi d’échanges économiques, commerciaux, culturels et bien sûr politiques. Le Togo sait que la France demeure proche de l’Afrique, à son écoute, à ses côtés. », s’est-il glosé.
Lors de cette visite, le chef de l’Etat français a apporté son soutien au président Eyadéma décidé à porter plainte contre Amnesty international suite à son rapport l’accusant d’exécutions d’opposants, «assimilables à des crimes contre l’humanité». « Mais il s’agit là, je crois, probablement dans une large mesure, d’une opération de manipulation… Si bien que le Togo et le président Eyadema ont eu, à mon avis, raison de porter plainte contre Amnesty International », a argumenté Jacques Chirac lors d’une conférence de presse animée à la fin de sa visite le 23 juillet 1999. Sur le plan économique, Chirac a, plusieurs fois appelé l’Union Européenne à reprendre la coopération avec le Togo, gelée après des violences des années 90.
Comme les français, les africains et particulièrement les Togolais garderont le souvenir d’un Homme de carrure et d’un bon manager qui, a su prendre de la hauteur sur des sujets importants comme son « Non » à la participation de son pays dans la guerre d’Irak en 2003.
Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2005, sa santé devenue plus fragile le contraint à se retirer de la vie politique en 2007 puis du Conseil Constitutionnel en 2010. En novembre 2014, il fait sa dernière apparition publique lors d’une cérémonie officielle. Hospitalisé à plusieurs reprises depuis, il est notamment affaibli par une infection pulmonaire en septembre 2016.