A moins de 70 jours de la fin de l’année, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) n’a reçu qu’un peu plus de la moitié des 4 milliards de dollars de financement dont il a besoin en 2019 pour venir en aide aux enfants vulnérables.
En date du 22 octobre, l’UNICEF n’a reçu que 54% des 4,16 milliards de dollars nécessaires pour répondre aux besoins de base en matière de santé, d’éducation, de nutrition et de protection de 41 millions d’enfants dans 59 pays cette année. À l’entame du dernier trimestre de 2019, le manque de financement se situe à 46%.
Ce manque de financement, s’il persiste jusqu’à la fin de l’année, mettra en danger des millions d’enfants vivant dans des zones de conflit et de catastrophes, a prévenu l’agence onusienne dans un communiqué publié mardi.
« Des millions d’enfants vulnérables dans le monde souffrent des conséquences graves de crises humanitaires de plus en plus complexes », a déclaré la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore. « Sans ressources supplémentaires, ces enfants n’iront pas à l’école, ne seront pas vaccinés, ne recevront pas une nutrition adéquate ni ne seront protégés de la violence et des abus », a-t-elle ajouté.
Bien que l’UNICEF continue à demander la fin des conflits et une meilleure préparation aux situations d’urgence, l’agence a besoin de l’aide supplémentaire des bailleurs de fonds pour l’aider à répondre aux besoins les plus élémentaires des enfants.
Le Pakistan (83%), le Cameroun (80%), le Burkina Faso (76%) et le Venezuela (73%) font partie des pays où les déficits de financement de l’agence onusienne sont les plus importants. Les urgences à grande échelle en Syrie et dans les pays voisins, au Yémen, en République démocratique du Congo (RDC) et au Bangladesh (notamment la crise des réfugiés rohingyas) demeurent également largement sous-financées.