
Alors que le candidat Jean-Pierre Fabre accuse des préfets d’interdiction de ses meetings au Nord Togo, notamment à Gando, Cinkassé, et Tandjouaré au profit du président sortant, le ministre de l’administration territoriale estime que l’opposant cherche lui-même à créer des incidents. Intervenant sur RFI, Payadoa Boukpessi reproche à Fabre de n’avoir pas informé les préfets incriminés de ses activités.
« Le parti UNIR avait fait un programme d’activités au même endroit, validé par le préfet. Si Jean-Pierre Fabre avait donné son programme au préfet, ce dernier aurait géré ou demandé au parti UNIR d’aller ailleurs ou à Jean-Pierre Fabre d’aller à un autre endroit”, a déclaré le ministre pour qui, tout donne l’impression que le candidat Fabre “est à la recherche d’incidents, parce qu’il sait très bien que, pour animer un meeting pendant la campagne, il faut prévenir le préfet”.
Meetings perturbés
Parallèlement à des meetings interdits, le parti ANC a accuse vertement le régime d’envoyer des miliciens perturber ses manifestations de campagne. A Bassar, tout comme à Sotouboua, des groupes d’individus aurait envahi les lieux de meetings. « Il s’agit de quelque chose qui a été décidée et qu’on est en train de dérouler. Une machination veut troubler, empêcher le candidat de l’ANC de faire sa campagne électorale dans l’ordre et la sécurité », a dénoncé Isabelle Améganvie, deuxième Vice-présidente du parti lors d’une conférence de presse le 11 février à Lomé.
« Aujourd’hui, nous avons la certitude que tout cela est organisé par la direction même de l’UNIR, puisqu’ici à Sotouboua, c’est la ville du ministre de l’Administration territoriale. Ce qui s’est passé n’aurait jamais pu se passer sans que lui-même n’ait donné son accord », a affirmé de son côté Eric Dupuy, le Conseiller en communication de Jean-Pierre Fabre.