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« Le dialogue ne veut pas dire, la mise entre parenthèses des textes fondamentaux de notre nation », prévient Atcholé Aklesso de UNIR

Sur initiative du gouvernement togolais, s’est tenue  mardi après-midi à Lomé, une rencontre dite du comité de suivi des préparatifs des élections présidentielles de 2020.   La réunion, à laquelle  était absente  le Parti National Panafricain, (PNP) s’est  poursuivie en absence du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), Alliance nationale pour le Changement (ANC) et la coordinatrice de la coalition des 14, Brigitte Kafui  Adjamagbo-Johnson.  Si  ces leaders de partis évoquent un ordre du jour  en déphasage avec leurs préoccupations, le Chef de délégation du parti UNIR (majorité présidentielle), Atcholé Aklesso se veut rassurant quant à la tenue de la prochaine présidentielle dans les délais légaux. Il affirme par rapport à un éventuel dialogue que les textes doivent être respectés : « le dialogue ne veut pas dire, la mise entre parenthèse des textes fondamentaux qui régissent la vie de  notre nation », a-t-il déclaré.

Ordre du jour en déphasage

 Mis en place par le gouvernement, le comité de suivi a tenu sa toute première réunion  mardi avec un ordre de jour, précis : informer les partis  politiques  sur les préparatifs  de la  prochaine présidentielle prévue entre le 19 février et le 5 mars 2020. « La présente rencontre a pour objectifs de partager toutes les informations sur la préparation des élections présidentielles  avec les partenaires politiques», a informé dès l’entame le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi. Le ministre,  qui avait  à ses côtés, ses collègues  en charge des relations avec les institutions de la République, Christian Trimua et de la Justice, Pius Agbétomey  affirme que, « le gouvernement et les autres institutions impliquées dans le processus électoral ont entamé des activités propres à la préparation de ces élections dans les délais impartis afin d’être prêts pour la tenue du scrutin présidentiel dans le cadre de ce rendez-vous  constitutionnel ». Des déclarations, qui  n’ont pas laissé indifférent  des partis politiques de l’opposition. « Le président national du CAR, intervenant au nom de sa délégation s’est étonné que dans l’ordre du jour d’une réunion d’un tel niveau de composition, il ne soit inscrit l’examen d’aucune des revendications que les partis de l’opposition et les organisations de la société civile ont formulé au sujet des conditions de transparence et d’équité du scrutin en question », souligne un communiqué du parti.   

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« On n’a pas claqué la porte, on s’est juste retiré parce qu’on ne s’est pas retrouvé dans le cadre ou l’ordre du jour, a ajouté Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. Mais on a fait observer que nous sommes prêts toujours à discuter quand nos préoccupations seront pas prises en compte ».  « Nous ne voulons rien bloquer, nous sommes animés du désir de contribuer positivement à des élections qui ont l’assentiment de tous », a-t-elle ensuite souligné.
Pour Jean-Pierre Fabre, Chef de l’ANC, « les discussions que souhaite l’opposition doivent prendre en compte les exigences unanimement exprimées ». Or  l’ordre du jour  est en « déphasage ». « On nous parle de comité de suivi, mais on avait rien convenu avant pour faire le suivi », a-t-il souligné devant les journalistes l’air frustré.

« Ce qu’on aurait souhaité entendre, c’est la prise en compte de nos préoccupations, que sont la recomposition de la Cour constitutionnelle, de la CENI, l’audit du fichier électoral… »,  a-t-il indiqué.

-On n’a pas beaucoup progressé-

Malgré la tenue de cette réunion, boycotté par certains de ses collègues leaders de l’opposition,  Agbéyome Kodjo présent jusqu’à la fin ne trouve aucune progression  sur les préoccupations qu’il partage avec  le CAR, l’ANC…

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« De toutes les façons, on n’a pas beaucoup progressé, a-t-il lancé. Selon nos souhaits, on doit aller à un vrai dialogue,  structuré de 48 heures pour s’entendre sur un certain nombre de choses ». A l’en croire, « si la bonne volonté existe, un  consensus pourrait être dégagé ».  « On n’a pas voulu quitter parce qu’on a notre argument à développer pour des élections libres, transparentes et apaisées. Nous ne sommes pas encore satisfaits. Nous sommes partis écoutés  le ministre, le président de la CENI, le  représentant de la HAAC, un représentant de la Force sécurité. A la limite ils nous ont faits un état des lieux, maintenant, nous avons un  certain nombre de propositions », a  souligné  M. Kodjo, qui affirme comprendre ceux  qui ont déserté la salle quelques minutes après l’entame des échanges.

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