
L’artiste malien, Sidiki Diabaté est déféré jeudi 24 septembre 2020 dans une prison de Bamako après quelques jours de détention. Accusé de violences conjugales sur son ex-campagne, Mamacita Sow, l’artiste risque jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
L’arrestation de l’artiste Sidiki Diabaté fait suite à des clichés de violences corporelles diffusées sur les réseaux sociaux par son ex-campagne Mamacita. A en croire cette dernière, le musicien l’aurait séquestré, obligé à avorter plusieurs grossesses et enfin…, l’a tabassé.
« J’ai subi plusieurs violences. J’ai subi plus que ça… “Au début, je me suis dit que c’était par jalousie. Je me suis dit qu’il m’aimait. Mais ça continuait … Moi j’ai subi tout ça par amour. Je l’aimais vraiment… Il me frappait avec des rallonges … J’ai été séquestrée pendant presque deux mois. J’étais enfermée dans la maison”, écrit la victime sur les réseaux sociaux.
Sur une plainte qu’elle a déposé, une enquête a été immédiatement ouverte, suivie de l’interpellation de l’icône malienne lundi. Ce qui a déclenché une avalanche de condamnations des organisations féministes. Résultat : annulation des nominations de l’artiste aux Afrimma Awards, PRIMUD et la résiliation de son contrat avec la maison de production «Universal».
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Depuis son lieu de détention, Sidiki Diabaté attend désormais l’ouverture du procès sur l’affaire pour s’expliquer.