Face à la presse vendredi à Lomé, le Syndicat des Employés et Cadres des Banques, des Etablissements Financiers et des Assurances du Togo (SYNBANK-Togo) a condamné « les agissements dangereux » des directeurs généraux de NSIA Vie, Chantal Bosso et NSIA IARDT, Constant Djeket à l’encontre des employés. Selon le syndicat, depuis quelques semaines des licenciements se multiplient avec des motifs non fondés.
« Depuis l’arrivée des deux Directeurs, les employés font un travail de nuit et travaillent plus de 8 heures supplémentaires. Certains sont amenés à prolonger leur journée de travail jusqu’à 3 heures du matin et reprendre le service à 7 heures 30 minutes. Aussi, le Directeur général de NSIA-Vie pollue-t-il l’environnement de travail en fumant dans les locaux de l’entreprise aux heures de service », a laissé entendre Josée Patassé, Secrétaire générale du SYNBANK-Togo.
Informé, Synbank-Togo a souligné avoir saisi par correspondance les directeurs concernés avec ampliation à la direction générale du travail qui, a envoyé une mission au sein de l’entreprise mais rien ne semble changer.
Plutôt, les deux directeurs généraux expatriés qui ne disposent jusque-là, que de permis de travail sur le territoire togolais, comme l’exige le Code du travail en son article 47, continuent de violer les droits de leurs employés.
Le Directeur général de NSIA IARDT, qui indique que son institution a connu des déficits consécutifs lors des 3 derniers exercices, des prêts de 2 milliards de Fcfa contractés en 2016 et en 2017 et des déséquilibres des branches assurances maladies, a procédé le 29 mai dernier au licenciement de neuf (9) de ses employés en violation des articles 73 et 74 du Code du travail. Alors que ces arguments ne sont pas acceptés par le Code du travail comme motif de licenciement économique.
De ce fait, les membres du bureau du SYNBANK recommandent à la direction générale du travail de prendre des dispositions pour mettre fin à la présence sur le territoire national des Directeurs généraux de NSIA-Vie et NSIA IARDT comme l’ont fait les autorités maliennes où ils sont chassés pour atterrir au Togo dans un délai maximum de huit (8) jours ouvrés et de faire annuler tous les actes posés par ceux-ci du fait qu’ils sont illégaux.
« Nous pensons que trop c’est trop. Ces deux Directeurs ne respectent même pas nos autorités et nous n’allons plus nous laisser faire. Au Togo, nous sommes gentils, mais nous ne pouvons pas accepter que ces expatriés nous traitent de la sorte. Nous demandons le départ des deux Directeurs dans les huit jours de notre territoire », a indiqué Mme Patassé.
Par ailleurs, l’organisation syndicale demande au Conseil d’Administration de NSIA-Vie et NSIA IARDT de faire une augmentation de 50% de salaire à tous les employés de NSIA Assurances pour stress et préjudice moral, de verser à tous les employés licenciés abusivement, 60 mois de salaire brut dont les prélèvements fiscaux et sociaux sont à la charge de l’employeur.
