Fabrice Adjakly, à l’origine d’une plainte pour diffamation contre le journal L’Alternative et son directeur veut clouer le bec aux médias. Lors du procès qui a débuté le 16 septembre, ses avocats ont demandé aux juges d’interdire toute publication sur l’affaire de détournement de fonds dans les commandes des produits pétroliers.
Entre 400 à 500 milliards de F Cfa. Voilà le montant qui auraient été perçus illicitement lors des commandes des produits pétroliers par le Comité de Suivi des Fluctuations des Prix des produits Pétroliers (CSFPP). L’information révélée par hebdomadaire L’Alternative a suscité une vague d’indignation jusqu’au sommet de l’Etat. Alors qu’un audit est actuellement en cours, l’un des accusés, Fabrice Adjakly, aussi membre du comité, tout comme son père a assigné en justice la presse et son directeur.
Chose curieuse. Il souhaite la fin des publications sur l’affaire dans les médias et sur les réseaux sociaux. Cette demande faite par son conseil n’a pas abouti. La question qui taraude les esprits : de quoi ont-ils peur?
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« Cette plainte, somme toute, est la bienvenue et doit permettre à tous les togolais de comprendre une fois pour de bon les dessous de l’importation du pétrole au Togo et le mécanisme de fixation des prix à la pompe », avait réagi le directeur du journal, Ferdinand Ayité. Dans l’attente des résultats de l’audit, les regards sont tournés vers le procès du 7 octobre prochain.