Florent Sondou, président de l’Association nationale des enseignants volontaires du Togo (ANEVOTO) ne partage pas les récentes déclarations du ministre des enseignements primaire, secondaire et technique sur leur situation. Professeur Dodzi Kokoroko a lors d’une intervention sur les médias justifié l’augmentation du nombre d’enseignants volontaires par la création anarchique des écoles. « Inexact » rétorque Sondou qui soutient que le volontariat est promu par l’Agence nationale du volontariat du Togo (ANVT), qui d’ailleurs, recrute présentement 380 enseignants volontaires.
« C’est l’ANVT plutôt qui encourage le volontariat. Ces personnes qui sont recrutées par l’ANVT signent un contrat de 2 ans à la fin desquels ils sont laissés à eux-mêmes, ce qui augmente le nombre d’EV sur le terrain », peste M. Sondou, qui reprécise leur revendication au ministre : « Ce que nous avons demandé, c’est l’intégration d’une partie des EV et la prise en charge de l’autre partie. Nous faisons face à une pandémie et on ne peut pas nous demander d’aller travailler sans mesures d’accompagnement ».
« L’une des mesures phares qui est en train d’être prise, c’est un gel provisoire de ces créations anarchiques d’établissements. Plus nous vivons dans ce laisser-aller, la problématique des EV se posera toujours », avait martelé le ministre.
Mais, avant d’aller à l’arrêt de ces recrutements, l’ANEVOTO demande au ministre de trouver des solutions à ceux qui sont » déjà sur le terrain et s’il y a des postes vacants, qu’on puisse lancer le concours et les recruter ».
13 000 enseignants volontaires travaillent aux côtés des fonctionnaires dans l’enseignement primaire, secondaire et technique. Face à l’inaction du gouvernement, ils pourront entrer en grève dès le 2 novembre prochain, a récemment souligné M. Sondou.
La vie des enseignants volontaires dans le pays est très difficile. Payés en deçà du salaire minimum (35000), entre 10 et 25 000 F Cfa et rarement respecté mensuellement, les enseignants croupissent sous l’effet de la misère et de la tristesse alors même que l’avenir des élèves dépend d’eux. Et pour ces pauvres enfants togolais, l’Etat doit réagir.