La direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a interpellé début novembre 2020, 38 individus de nationalité nigériane spécialisés dans la cybercriminalité, l’harcèlement et l’arnaque à l’aide des technologies de la communication. La cible principale est les jeunes filles, qui tombent souvent dans les pièges, et deviennent « otages » de leurs prédateurs, qui usent des chantages à base des éléments compromettants à caractère sexuel pour exiger des faveurs sexuelles ou de l’argent.
Les présumés cyber-harceleurs, criminels et arnaqueurs ont été présentés à la presse mardi 10 novembre 2020 à Lomé.
« Ils prennent contact avec leurs victimes via Internet sous un faux profil en se faisant passer pour des personnes à la recherche d’une relation amoureuse stable. Ils amènent progressivement, par diverses manœuvres, les victimes à tomber amoureuses d’eux pour que celles-ci leur fournissent des photos de leur intimité. Puis, les escrocs utilisent ces photos pour du chantage affectif et contraignent leurs victimes à leur remettre d’importantes sommes d’argent ou des biens », explique l’Officier Bakoma Bitédéba, porte-parole de la DCPJ.
Les modes opératoires sont diverses : cyber-extorsions, chantage aux nudes, arnaques aux love-chats et à l’héritage.
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Sur ce dernier, « l’arnaque à l’héritage », « les délinquants font croire à leurs victimes à travers des lettres envoyées par mail ou par des réseaux sociaux, qu’elles ont hérité d’immenses fortunes malheureusement bloquées sur des comptes bancaires et qu’ils ont besoin d’un financement consenti par les victimes elles-mêmes, espérant qu’elles partagent cet héritage fictif ».
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« Les victimes n’hésitent pas à se dépouiller complètement au profit de ces escrocs », détaille le commissaire Bakoma.
Ces individus ne se livrent pas qu’à la cybercriminalité. Ils s’adonnent volontiers aux actes de vols avec violence ou armes, lorsque les gains escomptés de cyber escroquerie tardent à tomber.
Aux arrêts, ils seront présentés au procureur de la République. Aux jeunes filles et à toute la population , la Police les convie « à plus de vigilance » et surtout à « collaborer davantage avec les forces de l’ordre pour le démantèlement des différents réseaux ».
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