Faits divers

Scandale intime en RDC : Denise Dusauchoy au cœur d’une tempête médiatique

C’est une affaire qui fait grand bruit en République démocratique du Congo et qui menace de ternir durablement l’image d’une figure montante de la scène politique. Denise Mukendi-Dusauchoy, candidate malheureuse au poste de gouverneur du Kasaï en 2024 et ex-conseillère politique, se retrouve au centre d’un scandale d’une rare ampleur. Des vidéos à caractère sexuel la mettant en scène ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux ces dernières heures.

Actuellement en séjour en Belgique, Denise Dusauchoy affirme être victime d’un complot soigneusement orchestré. Selon ses déclarations, ces enregistrements privés auraient été extraits de son téléphone mobile à son insu, durant une période de détention dans des conditions encore floues. « Il s’agit d’une opération de sabotage politique visant à me discréditer », a-t-elle soutenu dans une note vocale diffusée sur les réseaux sociaux.

Une fuite qui interroge l’opinion

Mais les justifications de l’intéressée peinent à convaincre une partie de l’opinion congolaise. Sur la toile, les réactions sont partagées entre compassion et indignation. Certains dénoncent une atteinte à la vie privée et une tentative de lynchage médiatique, tandis que d’autres questionnent la responsabilité personnelle de la politicienne dans la conservation de ces contenus explicites sur un appareil aussi exposé.

« Comment une femme politique de son niveau peut-elle stocker autant de vidéos aussi sensibles sur son téléphone ? », s’interroge un internaute. Un autre rétorque : « Qu’elle ait tourné ces vidéos ne regarde qu’elle. Mais il faut aussi penser aux répercussions sur la perception de la femme en politique. »

Un précédent qui rappelle Baltasar Egonga

L’affaire rappelle le scandale ayant éclaboussé Baltasar Egonga, homme politique équato-guinéen, célèbre malgré lui pour la diffusion de centaines de vidéos compromettantes. Si les sources à l’origine de la fuite promettent de nouvelles révélations dans les jours à venir, certains évoquent déjà une volonté de battre un « record » sordide.

LAISSER UN AVIS

Face à cette situation, plusieurs voix appellent à la prudence et au respect de la vie privée. Des ONG de défense des droits numériques et des femmes s’indignent de cette diffusion sans consentement et parlent de « cyberharcèlement à caractère sexiste ».

Une carrière en péril

À Kinshasa comme à Tshikapa, la polémique enfle. Dans les cercles politiques, le nom de Denise Dusauchoy est désormais associé à ce scandale. Et même si la justice ne s’est pas encore saisie de l’affaire, les conséquences sur son avenir politique semblent inévitables. Certains de ses soutiens se font discrets, d’autres prennent leur distance.

L’intéressée, elle, promet de se battre. Elle annonce vouloir porter plainte contre les auteurs de la fuite et exhorte les autorités belges à ouvrir une enquête pour violation de sa vie privée. « Je suis debout. Ce n’est pas la fin », a-t-elle déclaré dans un message publié sur son compte X (anciennement Twitter).

En RDC, ce nouvel épisode vient une fois de plus raviver le débat sur la cybercriminalité, la protection des données personnelles et la violence faite aux femmes dans l’espace public et politique. En attendant, l’affaire Denise Dusauchoy continue de faire les choux gras des réseaux sociaux, dans un mélange de voyeurisme, de morale et de règlement de comptes.

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