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Togo : le bilan de Faure Gnassingbé « est très négatif » selon l’opposant Jean-Pierre Fabre

Jean-Pierre Fabre, chef de l’Alliance nationale pour le Changement (ANC) et candidat à la présidentielle du 22 février n’est pas rassuré par les conditions actuelles d’organisation de l’élection. Aussi, selon lui, le bilan des trois mandats de Faure Gnassingbé, en lice pour un nouveau mandat est « très négatif ».

« En matière d’état de droit, le Togo a régressé, même par rapport à la situation qui prévalait avant la prise de fonction de monsieur Faure Gnassingbé, déclare-t-il sur RFI ce 5 février. De toute façon, il est entré en fonction par un coup d’État ».

Sur le plan économique, poursuit M. Fabre c’est pire.  » Il y a une opacité totale. L’affairisme s’est installé au sommet de l’État. Quand il est arrivé au pouvoir, il a dit qu’une « minorité s’accapare des richesses du pays ». Eh bien, je peux vous dire que la minorité a légèrement pris du poids ! », a-t-il rappelé.

Parallèlement, le candidat qui se présente pour une troisième fois à la présidentielle au Togo, dénonce un fichier électoral avec des électeurs fictifs , l’illégalité de la Cour Constitutionnelle, l’absence d’un représentant au sein de la commission électorale nationale indépendante (CENI).

« Nous y travaillions et nous rencontrons des partenaires du Togo pour les informer de la situation », explique Fabre, qui estime que « toutes ces choses doivent être mises en place avant l’élection.

L’observation refusée au Conseil épiscopal

Dans une correspondance adressée aux responsables, le ministre de l’administration territoriale, Payadowa Boukpessi avait refusé au Conseil épiscopal justice et paix l’observation de la présidentielle du 22 février. L’officiel du gouvernement reprochait à l’aile de la Conférence épiscopale du Togo (CET) sa partialité et des positions partisanes.

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« Ce sont des observateurs neutres et sérieux, qui peuvent se déployer sur toute l’étendue du territoire national. C’est inquiétant que ces observateurs soient interdits par le gouvernement », a dénoncé Jean-Pierre Fabre.

Dans une déclaration sortie début de semaine,  la conférence des évêques a récusé les accusations portées par le gouvernement contre le Conseil. Cependant, elle a appelé à des élections dans des conditions de paix et de sérénité. Une prière de trois jours a été  recommandée par les dignitaires catholiques.

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