
Me Célestin Agbogan, président de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) a recouvré la liberté après 24 heures de garde à vue à la brigade de Tsévié ( ville située à 35 km de Lomé). Il est accusé d’avoir provoqué un accident de route ayant occasionné des blessés, alors qu’il « conduisait sans permis de conduire et défaut d’assurance », selon les informations.
Sa garde à vue a provoqué une polémique depuis l’annonce sur les réseaux sociaux. Des internautes n’ont pas hésité à tirer à boulet rouge sur ce fervent défenseur des droits de l’homme.
Malgré sa détention, l’avocat va bien selon une délégation de la LTDH, qui s’est rendue à son chevet. “Il a été signifié à la délégation que le Procureur, en congé, n’était pas encore au bureau. Néanmoins, c’est lui qui a la charge du dossier“, rapporte la délégation dans un communiqué, en date du 23 septembre, signé du Secrétaire général, Me George Kodjo Amouzou
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Malgré sa remise en liberté, la procédure reste en cours. Devant la loi, Célestin Agbogan risque une amende d’un million à deux millions FCFA et un emprisonnement d’un à trois ans.
Notons que la LTDH est créée depuis 1990 par des avocats et des enseignants. Elle s’est donnée pour mission, la protection et de la promotion des droits de la personne. Des défenseurs des droits de l’hommes disent craindre une incarcération politique afin de “faire taire une voix forte du barreau de Lomé”.