
La « transition politique ne se décrète pas », a répondu mardi 23 juin aux responsables du Front Togo Debout, Me Jean Dégli du Mouvement « Bâtir le Togo ».
Intervenant sur une radio locale à Lomé, l’ancien ministre délégué chargé des relations avec le parlement de transition en 1992 appelle les acteurs politiques à travailler pour créer un rapport de force entre le régime que de penser imposer une transition politique. « Du moment où il n’y a aucun rapport de force qui soit à l’avantage de ceux qui demandent cette transition, le pouvoir en place ne se sentira nullement obligé de faire quelque transition que ce soit », explique-t-il.
Lire aussi-Togo Debout propose une transition politique, comme « étape de rupture »
La transition reste « une bonne proposition » poursuit-il, mais le problème « c’est que vous ne pouvez pas demander à un régime qui se sent fort, qui se sent conforté, qui se sent complètement à l’aise de faire une transition ».
« Il va le faire pourquoi ? Pourquoi il va décider de faire une transition ? Dans tous les pays où il y a transition, c’est qu’à un moment donné, ceux qui sont au pouvoir ont été secoués, ils ont été obligés de composer avec ceux qui les secouent et c’est en ce moment-là qu’on met en place une transition, mais dire qu’il faut une transition et puis ceux qui sont en train de gouverner vont se lever et accepter cette transition, c’est utopique »,dit-il.
Selon le front Togo Debout, la transition politique sera une « étape de rupture » avec la gestion du régime actuel.
Mais la sortie de Jean Degli plaira-t-elle aux responsables du Front qui restent campés sur la transition pour relancer le pays? L’avenir nous le dira.