Le 15 décembre 2024, les FAMa ont annoncé avoir capturé Ahmad Ag Ditta, un chef de haut rang de l’EI-S (anciennement EIGS), lors d’une opération menée près d’Andéramboukane, dans la région de Ménaka.
Ahmad Ag Ditta occupe une position stratégique au sein de l’organisation, jouant un rôle central dans la coordination entre les dirigeants de l’EI-S. Il aurait également supervisé les flux financiers du groupe, assurant à la fois le transit des financements externes et la collecte de taxes auprès des populations locales. Ces fonds servaient à financer les opérations militaires et logistiques de l’organisation dans la région.
L’opération, qui s’est déroulée dans le secteur de Tagadeyate, non loin d’Andéramboukane, a aussi permis aux FAMa de neutraliser plusieurs combattants et de saisir un arsenal militaire comprenant des moteurs explosifs improvisés (EEI). En effet, la région de Ménaka demeure une zone fortement instable où l’EI-S a consolidé son emprise ces dernières années.
Les groupes armés multiplient les attaques contre les forces de défense et les exactions contre les populations civiles, renforçant leur contrôle sur certains territoires. Ahmad Ag Ditta aurait joué un rôle clé dans cette dynamique, soutenant des opérations violentes pour affermir l’influence de l’EI-S dans cette zone stratégique.
Néanmoins, malgré cette arrestation, la région reste confrontée à des défis sécuritaires majeurs. L’EI-S conserve des capacités opérationnelles significatives et continue d’exploiter les fragilités des États sahéliens pour maintenir ses activités.
En parallèle, les FAMa ont annoncé, le 14 décembre, la reddition de deux combattants de l’EI-S dans la région du Gourma, près d’Ansongo. Ces événements s’inscrivent dans une série d’opérations visant à affaiblir les réseaux terroristes à travers des actions ciblées.